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NOMINATION À LA CONGRÉGATION POUR LE CLERGÉ
 

Information transmise par le Papa Ratzinger Forum (Teresa Benedetta pour le texte anglais). A prendre avec des réserves, cependant, car la source n'en est pas forcément bienveillante (celui qui a écrit l'article est aussi l'auteur du "Dizionario di Papa Ratzinger", déjà cité ici...)



 

Selon LA STAMPA, datée d'aujourd'hui, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, atteint par la limite d'âge, a remis sa démission au Pape (cela, c'est acquis), et devrait dès le 31 octobre (?) céder sa place à un autre sud-américain, le Cardinal Claudio Hummes, archevêque de Sao Paolo au Brésil, en tant que préfet de la Congrégation pour le Clergé.
Il serait donc le nouveau responsable des négociations "pour ramener les partisans de Mgr Lefèvre au sein de l'Eglise catholique".

Voir article en italien ici: mgr_hummes.pdf [19 KB]


 
 

Il s'agit d'un Franciscain de 72 ans , d'origine allemande, archevêque de Sao Polo depuis 1992, théologien, qui fut un avocat de la "théologie de la Libération", mais qu'apparemment Jean-Paul II réussit à convaincre de prendre ses distances vis-à-vis d'un mouvement proche de l'extrême-gauche politique, envers lequel le Cardinal Ratzinger, préfet de la CDF avait manifesté une réserve proche de la sévérité (voir ici: Marxisme ).
Il avait paraît-il été question de lui comme papabile.
L'archevêché de Sao Polo compte 12 millions d'habitants(!!) et le cardinal Hummes a réussi à y maintenir un équilibre entre la défense des plus pauvres, et les positions les plus fermes sur l'enseignement traditionnel de l'Eglise concernant la bio-éthique et la moralité.
Le "vaticaniste" de la Stampa, Marco Tosatti, voit dans cette nomination une volonté de Benoît XVI d'internationaliser la Curie (Etats-Unis, pour la CDF, Inde en ce qui concerne la Congrégation pour la Propagation de la Foi) et d'honorer un de ses pairs théologiens, sans négliger le fait qu'avec 130 millions de catholiques, le Brésil est la première nation catholique du monde.

Nul doute évidemment que cela a un rapport avec les remous suscités par l'annonce de la libéralisation de la messe selon l'ancien rite.
Cela confirmerait l'importance des tensions au sein de La Curie, et des pressions sur le Saint-Père.
Faisons-LUI confiance, il est sans doute plus "diplomate" que ses adversaires ne le supposent...