La beauté (Sihaya, 9 janvier 2006) Aujourd'hui, je suis allée à la messe des frères capucins à Saint Agnello; lors de l'homélie, le moine a dit: "la beauté ne se réduit pas à une considération esthétique, la Beauté est vraiment beauté lorsqu'en elle se reflète la grâce de Dieu". Ces paroles m'ont frappée, car j'étais entrée à l'église remplie de doutes, mais ces paroles ont aussi confirmé ce que je pensais. Dans la beauté de Papa Benedetto que nous admirons, nous cueillons avant tout un reflet de la Foi, de la Spiritualité et de la Grâce. Cette dimension spirituelle est, je le répète, absolument essentielle quoique le ton de certaines discussions puisse évoquer une dimension plus "sensuelle" des émotions; mais cette dimension "sensuelle" ne peut être ressentie comme blasphématoire ou morbide que par ceux qui portent en eux une lourde charge de morbidité, de bigotterie, de "saleté" intérieure.
Il y a aussi la dimension plus ludique et joyeuse: "ciuffetto" (petite méche), "chioma candida" (chevelure de neige), "occhioni azzurri" (grands yeux bleus), "visino furbetto" (petit visage malicieux).... il suffit d'une pincée de joie et d'humour pour capter la juste valeur de ces commentaires, que seul un esprit obtus (le visage de l'anticléricalisme, - il suffit de voir les forum radicaux et anticléricaux - ou de la diffamation haineuse -voir les publications des éditions Kaos) (NDT: ce doit être comme Golias chez nous) ) peut interpréter de façon erronée. Ces commentaires expriment notre affection, notre sympathie, une approche tendrement féminine, qui, je le répète encore, ajoute une caresse mais ne retire rien à la dimension authentiquement chrétienne de notre amour pour le Saint-Père. La caresse d'une maman peut-elle compromettre la valeur de ses principes éducatifs?
Beaucoup d'entre nous, avant cela athées irréductibles, ont retrouvé la joie du message du Christ grâce à Papa Benedetto; nos vies ont changé, elles ont retrouvé une dimension de Grâce, un sens, la vérité... c'est pourquoi nous ne sommes pas et ne pouvons pas être comparées aux fans des stars de la télévision.
A propos de sensualité... un "liseur" du forum nous a même accusé de "sexualité", se défoulant, et peut-être projetant sur nous quelque instinct mal vécu, peut-être pas accepté, chargé de sentiments morbides et de culpabilité devant la beauté physique qui, si elle est admirée , ne peut être vue que comme une source de péché -ce qu'elle n'était même pas au Moyen Age! : 'vous admirez la beauté physique du Pape, le corps physique est coupable, vous commettez donc un péché'.
A part quelques commentaires sporadiques un peu trop "explicites", promptement refrénés, même dans les élans les plus amoureusement passionnels, je ne vois là rien de "sexuel". Peut-être de "sensuel", et alors???. Les Pères et Mères du désert, les mystiques taoïstes et hindous n'ont-ils pas parlé de la divinité avec des accents passionnés? N'ont-ils pas vécu l'amour de Dieu comme un amour qui brûle l'âme et le corps? Mais cela ne signifie nullement sexualité comme celle qui sévit désormais dans tous les journaux et à la télévision, c'est seulement l'Eros dans sa dimension la plus sacrée.
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