Témoignage du vice-commandant de la Garde Suisse ("Le Matin")
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Un témoignage transmis par le Blog de Raffaella, et repris par le Papa Ratzinger Forum.
Il s'git d'un article paru le 5 mai dernier dans l'édition hebdomadaire du journal suisse "Le Matin". (l'article original, en français, n'est plus disponible, j'ai donc dû re-traduire en français la traduction italienne!!)
Ce qui est dit ici ne peut pas nous surprendre!

Voir ici: Prestation de serment des gardes suisses

Le Vice Commandant de la Garde Suisse Pontificale, Jean Daniel Pitteloud nous parle des différences de style entre les deux Papes, Jean-Paul II et Benoît XVI...
"Avec Jean-Paul II j'ai eu plutôt un rapport protocolaire, parce que lorsque je suis arrivé, en 1999, sa santé était déjà très affaiblie, tandis qu'avec Benoît XVI, la relation est plus conviviale, car les Gardes le connaissent depuis longtemps, puisqu'il habitait déjà près du Vatican lorsqu'il était cardinal...".
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Stéphane Penouel
Le Matin Dimanche
05/05/2007

À la veille de la prestation de serment des nouveaux Gardes Suisses au Vatican, leur Vice-Commandant, Jean Daniel Pitteloud, explique les différences de style entre les deux Papes, Jean-Paul II et Benoît XVI.
Pitteloud participera naturellement aujourd'hui, en même temps que le conseiller fédéral Samuel Schmid, à la prestation de serment de 38 nouveaux Gardes, dont 11 Romands. On atteindra donc le nombre de 25 Romands sur un effectif de 110 Gardes. Les francophones n'ont jamais été très nombreux.

Le Serment
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"Les Papes n'ont jamais assisté à la prestation de serment des Gardes, c'est le substitut au Secrétariat d'État qui y assiste au nom du Saint-Père. Benoît XVI lit son discours lors de l'audience de 11 heures du matin - elle a eu déjà lieu exceptionnellement le samedi - devant les Gardes accompagnés de leurs parents... Le Pape échange quelques mots avec chacun des présents et pose même des questions personnelles. Jean-Paul II, malade, ne lisait plus son discours à l'audience. Un membre du Secrétariat d'État en lisait une partie. Ensuite le texte était remis au Commandant qui le transmettait aux recrues. Vers la fin de son Pontificat, Jean-Paul II, malade, ne pouvait plus parler avec les nouveaux Gardes ".

Le rapport avec Papa Wojtyla et Papa Ratzinger
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"Avec Jean-Paul II, j'ai eu plutôt un rapport protocolaire, parce que lorsque je suis arrivé, en 1999, sa santé était déjà très affaiblie. Je n'ai jamais pu discuter avec lui. Les Gardes étaient là pour accomplir leur service, discrètement, sans jamais se mettre en avant.
Avec Benoît XVI, c'est différent. Il dialogue avec tous. Benoît XVI vient vers nous et de nous pouvons aller vers lui. Benoît XVI est très chaleureux, peut-être parce qu'il est bavarois ".

Le regard profond de l'un, la simplicité de communication de l'autre.
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"Ce qui m'a le plus frappé avec Jean-Paul II, c'était la profondeur du regard, avec Benoît XVI, c'est la simplicité de son langage. Les yeux de Jean-Paul II vous pénétraient. En rencontrant Benoît XVI, on a l'impression qu'il a un langage accessible à tous. Les Gardes le comprennent plus facilement. En un mot, la communication est plus facile avec Benoît XVI. En effet le fait qu'il soit allemand facilite les contacts avec les Gardes d'origine allemande. Le Pape leur parle dans leur langue et cela les réconforte psychologiquement. Benoît plaisante même en allemand, ce que ne pouvait pas faire Jean-Paul II, même s'il parlait l'allemand comme le français et l`italien.

Une approche plus facile
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"Il est également plus facile d'approcher Benoît XVI parce que nous le connaissions déjà comme cardinal, au contraire de son prédécesseur.. le domicile du cardinal allemand se trouvait en face du quartier de la Garde Suisse du Vatican... Nous pouvions regarder dans son appartement ! À Castelgandolfo, sa résidence estivale, où l'ambience est plus familiale, les soldats préparent le "casse-croûte" pour le Pape et ils le lui apportent dans ses appartements. Dans le jardin du Château les Gardes ont la possibilité de l'approcher et de lui parler lors de la promenade quotidienne. Pour ses 80 ans, notre fanfare lui a offert un petit concert ".

Plus de travail
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"Le nombre d'heures de travail des Gardes a augmenté avec l'élection de Benoît XVI... Selon nos statistiques chaque Garde assume une dizaine d'heures supplémentaires par mois, pour un total d'environ de 185 heures. Pendant les audiences générales du mercredi, avec Jean-Paul II, il y avait entre 15000 et 20000 pélerins. Maintenant, ils sont entre 30000 et 40000 fidèles. Donc nous avons besoin d'une vingtaine de gardes en uniforme supplémentaires pour assurer l'ordre, sur la Place Saint-Pierre. Les Allemands viennent plus facilement à Rome pour voir "leur" Pape que les Polonais aux temps de Wojtyla.

La vie n'est pas changée
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"Ce n'est pas parce que nous avons un nouveau Pape que tout change ! Le carnet des roulements n'a pas été modifié, le protocole est resté le même, nos règles internes sont restées les mêmes et jusqu'à nos jours de congé, 30 par an. L'atmosphère à l'intérieur de la Garde donc est restée très sereine.
Et puis une chose est sûre : le nouveau Pape n'a certes pas l'intention de nous renvoyer en Suisse. Notre mission a été confirmée le 22 janvier 2006 à l'occasion du 500ème anniversaire de la fondation de la Garde Suisse Pontificale. Nous sommes repartis pour 500 ans!"