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EXHORTATION POST-SYNODALE: LE PÉLERIN
 

Ll'éditorial du directeur, René Poujol, essaie d'être équilibré et honnête, malgré quelques réticences, et surtout les craintes formulées que l'appel du pape à dépasser l'incompréhension que [sa] fermeté pourrait susciter risque fort de se heurter au manque de moyens humains que connaissent la plupart des diocèses, et de rendre bien difficile la tâche pastorale des évêques et des prètres, confrontés au découragement de certains catholiques.
Tel qu'il est, c'est quand même autre chose que tout ce que j'ai pu lire dans la presse sur le sujet, et il donne envie d'aller à la source du document.
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Les soulignements typographiques sont de l'auteur.


Benoît XVI : une exhortation attendue

René Poujol, directeur de la rédaction
Article ici
L'exhortation apostolique de Benoît XVI, publiée le 13 mars, était un texte attendu. Il est de coutume, en effet, que les papes mettent ainsi un terme à la réflexion engagée lors d'un synode et fassent connaître, parmi les conclusions proposées par les évêques participants, celles qu'il reprend à son compte.
S'agissant du thème de l'eucharistie, abordé au mois d'octobre 2005, l'interrogation était double : quelle réponse allait-il apporter à quelques questions controversées qui avaient nourri le débat et agité la presse ; plus largement, comment pourrait-il enrichir la réflexion sur un thème déjà largement développé par son prédécesseur le pape Jean-Paul II ?
Sur l'obligation du célibat sacerdotal, le refus d'admettre à la communion les divorcés remariés ou l'interdiction de l'intercommunion, Benoît XVI confirme une forme d'intransigeance.
Un choix salué, par les uns, avec gratitude et interprété par d'autres comme le refus obstiné d'apporter, dans la vie de l'Eglise, nombre d'assouplissements jugés par eux possibles et souhaitables.
L'Eglise, certes, n'est pas une démocratie. La loi, perçue comme expression de la volonté divine, n'a pas à s'adapter aux comportements ou aux aspirations des fidèles.
Mais l'appel du pape à dépasser l'incompréhension que cette fermeté pourrait susciter, au moyen d'un lent travail de catéchèse, risque fort de se heurter au manque de moyens humains que connaissent la plupart des diocèses. Et de rendre bien difficile la tâche pastorale des évêques et des prètres, confrontés au découragement de certains catholiques.
Le texte de Benoît XVI vaut pourtant d'être lu dans son intégralité, au-delà de ces seuls paragraphes sujets à controverse.
Il offre sur l'eucharistie une méditation pénétrante. S'il souhaite que la liturgie, par une exigence de beauté formelle, introduise vraiment au mystère de Dieu ; s'il appelle au développement de l'adoration eucharistique, il souligne avec autant de force combien le «lavement des pieds» est central au Jeudi Saint.
La communion avec toute la communauté des croyants, jusque dans les maisons, les hôpitaux ou les prisons et la solidarité active avec toute la famille humaine, à travers le combat pour la justice et la mise en oeuvre de la doctrine sociale de l'Eglise, sont partie intégrante du «message d'amour» de l'eucharistie.

Un appel à dépasser, dans la fraternité, blocages et incompréhensions. Sera-t-il entendu ?




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