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PETER SEEWALD DANS "VANITY FAIR"
 

J'ai définitivement compris que ce n'est pas dans la presse française qu'on lira un jour un éloge du Pape. Un éloge qui ne ferait que rendre hommage à la vérité, d'ailleurs. Ce qui n'est pas sans me compliquer la tâche pour ce site!!
Cette fois, c'est le journaliste allemand Peter Seewald, auteur de deux livres d'entretiens avec Benoît XVI souvent cités dans ces pages (voir ici, rubrique 'Le théologien' ), "Le sel de la terre", et "Voici quel est notre Dieu", qui connaît très bien le Saint-Père, et qui, d'une certaine façon, laisse parler son coeur, dans un article publié dans Vanity Fair en allemand.

Je traduis à mon rythme ce très long article, à partir de la traduction en anglais de 'Teresa' du Papa Ratzinger Forum - traduction que le talent de Teresa assure d'être parfaitement fidèle au texte original.

A travers le texte de Peter Seewald, ou d'autres journalistes étangers, que j'essaie de traduire dans ces pages, les français découvriront que l'image du Saint-Père que nos medias véhiculent est sans doute très différente de celle à laquelle nos voisins ont accès.

A lire... et à savourer!


Première partie: L'effet Benoît

Le Pape Benoît XVI: Notre don du ciel
Du Pape de transition au super-Pape
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Peter Seewald, Vanity Fair, 11 avril 2007
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Le 16 avril, Benoît aura 80 ans.
Comment va-t'il? Comment vit-il? Qui est-il?

Personne ne pensait possible que le successeur d'un "pape du millénaire" comme Karol Wojtyla pût être autre chose qu'un "Pape de transition". Tout comme il était également considéré comme peu probable que le ci-devant "Grand Inquisiteur" pût devenir Pape.
"Les athéistes vont se réjouir de l'élection de Benoît XVI", écrivait l'historien britannique de gauche Timothy Garston à ce moment , "car ce vieux, académique, conservateur et peu charismatique bavarois va sûrement pousser à la déchristianisation de l'Europe, même s'il recherche le but contraire".
Eh bien, tout le monde n'est pas prophète. Deux ans après le début du premier pontificat du troisième millénaire, beaucoup de choses ont changé.

Les livres du Pape figurent sur la liste des best-sellers. Les manifestations papales attirent des millions de personne. Jamais auparavant l'univers du Pape n'avait été aussi présent, jamais autant de personnes de par le monde n'avaient pu l'entendre en direct. Durant sa visite en Bavière, le poadcast du pape a été téléchargé 30.000 fois.
Il est sans précédent qu'une encyclique se vende à des milliers d'exemplaires. Mais la première encyclique de Benoît a même battu un record pour un document latin, quand une seconde édition fut nécessaire, alors qu'un premier tirage de 450.000 exemplaires était déjà épuisé.

En Italie, chaque évènement du Pape est diffusé en direct à la télévision. En Bavière, il y avait davantage de caméras de TV pour couvrir en intégralité son déplacement, que pendant toute la durée de la récente coupe du Monde de football.

Pour sa première année dans son ministère, le Pape allemand a attiré presque 4 millions de personnes Place saint-Pierre, le double du chiffre réalisé par son très populaire prédécesseur.
Depuis que Ratzinger est devenu Pape, le nombre de catholiques quittant l'Eglise a chuté, tandis que le nombre de ceux qui y retournent, ou des nouveaux convertis, est en augmentation. Les universités rapportent qu'après des années de declin, il y a eu une croissance sensible dans tous les domaines des études théologiques.

La convention sociale admise du temps de Jean-Paul II qui consistait à rejeter le pape, n'est plus une convention. Même des célébrités comme Mario Adorf (un réalisateur allemand) considèrent celui qui fut "le Grand Inquisiteur" des portraits médiatiques, comme "très bien informé, très intelligent, modeste, compétent et amical".
Le romancier Martin Walser (second après Benoît XVI dans le classement 2006 des intellectuels allemands les plus cotés) dit que "Auparavant, je ne le connaissais qu'à travers les courtes rubriques d'informations, sans expérience personnelle", mais depuis qu'il le connaît, il est incroyablement impressionné.

La star du football Franz Beckenbauer, le "Kaiser" considère les 48 secondes de son audience auprès de Benoît XVI comme le moment le plus important de sa vie. (voir ici: Beckenbauer "converti" )

"L'humanité a plus que jamais besoin de lui", dit-il à propos de son compatriote. "J'ai lu tous les discours qu'il a prononcés lors de sa visite en Bavière, et en eux, il dit à chacun de nous 'Allez à l'Eglise, et connaissez-vous'.
Le Pape l'a inspiré, Beckenbauer dit "J'ai rarement vu quelqu'un avec ce rayonnement, cette bonté, cette amitié, si visibles sur son visage!".

Jamais auparavant un Pape n'avait du jour au lendemain exercé un tel pouvoir d'attraction. Et probablement, jamais la Chaire de Pierre n'avait été occuppée par quelqu'un d'une telle dimension intellectuelle.
Selon le théologien libéral munichois Eugen Biser, "il est le pape qui a placé l'idée d'être le représentant du Christ sur la terre au coeur de son pontificat. Il ne se considère pas comme le Chef de l'Eglise, ni comme un objet de culte pour l'Eglise. Il représente L'Unique qui doit être aimé, et en qui on doit croire".
Ainsi, dit Bilser, il aura une Eglise où "la foi ne signifie pas seulement l'acceptation des dogmes, mais comme une invitation à faire l'expérience de Dieu... une Eglise où Jesus vit vraiment dans le coeur des fidèles".
Il en résulte, pour Biser, la conviction que Benoît XVI figure déjà parmi les Papes les plus importants de l'histoire.

A suivre...



L'anniversaire du Pape vu d'Italie | Les mots justes