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MOTU PROPRIO: "REVUE-INTERNET" AU 5 JUILLET
 

Avant le déferlement prévisible de commentaires qui accompagnera la publication effective du texte, des documents à archiver...
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Il y en a pour tous les goûts, entre Christian Terras et Robert Monyhan.
Le premier nous dit que la baisse de la pratique religieuse est sans corrélation avec les abus liturgiques post-Vatican II, mais n'est que la conséquence de la sécularisation de la société (ndr: on peut aussi penser l'inverse), sous-entendant que la célébration de cette "autre messe" ne changera rien à la situation déliquescente de l'Eglise, qu'il met en garde contre le risque de devenir un conservatoire de pierres tombales en marbre. Une méchanceté sans surprise, donc.
A l'inverse, le second a compris que Le souci de Benoît XVI, sa préoccupation première, touche à l’essence de la liturgie - la vraie foi en Dieu. Soit ce christocentrisme qui est au coeur de sa prédiction depuis le début de son pontificat.
Quant à Denis Crouan, les petites flèches sans doute justifiées qu'il envoie à l'épiscopat français et aux catholiques "progressistes" sont bien réjouissantes, et apportent la note d'humour.


Une dépêche factuelle de l'Agence APIC

Rome: Le Motu Proprio sera publié le 7 juillet
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http://www.kipa-apic.ch/
"Summorum pontificum" pour la libéralisation de la messe en latin
Rome, 4 juillet 2007 (Apic) La Lettre apostolique sous forme de Motu Proprio que Benoît XVI s’apprête à publier en vue de libéraliser l’usage de la messe et des livres liturgiques selon le rite préconciliaire de 1962 portera le nom de "Summorum pontificum", a appris sources vaticanes I.Media, l'Agence partenaire de l'Apic à Rome. Ce document très attendu du côté des fidèles traditionalistes et craint par un certain nombre d’évêques sera publié le 7 juillet prochain.

Summorum pontificum cura’ (en français, ‘le soin des souverains pontifes’) est l’incipit (début du texte) du Motu Proprio de Benoît XVI libéralisant l’usage de la messe dite ‘de saint Pie V’, a appris I.MEDIA de sources vaticanes. Les deux premier mots de cette lettre apostolique donnent son nom au document pontifical qui sera rendu public par le Vatican le 7 juillet prochain. Le document sera accompagné d’une longue lettre du pape faisant part de ses motivations pour cette publication que certains évêques, en France particulièrement, voient d’un mauvais oeil.

Par ce texte, le pape entend étendre à l’Eglise tout entière la possibilité de célébrer la messe selon les livres liturgiques promulgués le 23 juin 1962, durant le pontificat de Jean XXIII, juste avant le Concile Vatican II et la réforme qui a suivi, en 1969 et 1970. Il fera de ce rite préconciliaire “une forme extraordinaire de l’unique rite romain“, celui postconciliaire dit "de Paul VI".

Outre le rituel de la messe, le document devrait donc concerner également les sacrements du baptême, du mariage, de la confirmation et de l’onction des malades, ainsi que la célébration des obsèques. Si le latin est la langue d’usage du rite tridentin, l’utilisation de la langue vernaculaire devrait être autorisée pour les lectures liturgiques.

Le nouveau document mettra fin à l’exigence de requérir une dispense (appelée ‘indult’) à l’évêque diocésain en vue de pouvoir célébrer la messe selon le rite de 1962. Il devrait autoriser la célébration dans les paroisses diocésaines d’une seule messe selon la forme préconciliaire par dimanche et jour de fête, excepté durant le Triduum pascal. ‘Summorum pontificum’ devrait en outre encourager à la création de ‘paroisses personnelles’ dans les diocèses où seul le rite tridentin sera alors célébré.

L’évêque local ne devrait alors pouvoir intervenir qu’en cas de litige entre un de ses prêtres et un groupe de fidèles. Si nécessaire, il pourra aussi s’adresser à la commission pontificale Ecclesia Dei chargée de trancher en dernière instance.

Ce nouveau Motu Proprio abrogera celui promulgué par Jean Paul II

Par conséquent, le nouveau Motu Proprio abrogera celui promulgué par Jean Paul II en juillet 1988, Ecclesia Dei adflicta, ainsi que le document de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements d’octobre 1984, Quattuor abhinc annos, approuvé par le pape et accordant aux évêques diocésains la possibilité d’user d’un indult pour la célébration de la messe en rite tridentin.

Le pape devrait par ailleurs préciser qu’il ne s’agit pas d’un retour en arrière mais d’un geste généreux en vue de mettre à la disposition de l’ensemble des fidèles les immenses trésors spirituels, culturels et esthétiques liés à l’ancienne liturgie.

Benoît XVI semble ainsi accorder la priorité à ce dossier qu’il connaît sur le bout des doigts
. Ainsi, dans son ouvrage Ma vie, souvenirs (Editions Fayard, 1998), le cardinal Joseph Ratzinger reconnaissait après coup avoir été “consterné de l’interdiction de l’ancien missel“. Dans Le sel de la terre (Cerf, 1999), il confiait que “l’on devrait accorder beaucoup plus généreusement à tous ceux qui le souhaitent le droit de conserver l’ancien rite“.

Dès 1986, une commission cardinalice à laquelle participait le cardinal Ratzinger avait souhaité faciliter la célébration de la messe selon le rite de 1962. En tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal allemand - féru de liturgie depuis son plus jeune âge - avait suivi la genèse de la séparation des fidèles intégristes avec Rome. Le Saint-Siège avait alors tenté par tous les moyens de les garder dans le giron de l’Eglise catholique jusqu’à ce que Mgr Lefebvre commette un acte de désobéissance “grave“, le 30 juin 1988, en ordonnant quatre évêques sans l’approbation du pape. Ils avaient alors été excommuniés.

La rencontre avec Mgr Fellay
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Le Motu Proprio Ecclesia Dei de Jean Paul II du 2 juillet 1988 les déclarait schismatiques, mais ouvrait cependant la voie à la réintégration dans l’Eglise catholique des membres de la fraternité qui le souhaiteraient, encourageant les évêques à une utilisation “large et généreuse“ de l’indult. Une Commission du même nom fut aussi créée afin de faciliter la pleine communion ecclésiale “des prêtres, séminaristes, communautés religieuses ou religieux individuels ayant eu des liens avec la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre et désirant rester unis au successeur de Pierre dans l’Eglise catholique en conservant leurs traditions spirituelles et liturgiques“.

Au début de son pontificat, en août 2005, Benoît XVI avait souhaité rencontrer Mgr Bernard Fellay, le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X fondée par Mgr Lefebvre. Puis, en février 2006, le pape avait convoqué au Vatican les chefs de dicastères de la curie romaine pour une réunion à huis clos essentiellement consacrée au sort de cette fraternité et des fidèles traditionalistes.

C’est au printemps 2006 qu’était clairement apparue la possibilité que le pape publie un décret visant à faciliter le retour vers l’Eglise catholique des fidèles intégristes s’inscrivant dans la lignée de Mgr Marcel Lefebvre. Le 8 septembre de la même année, le pape autorisait la création de l’Institut du Bon Pasteur pour réunir cinq prêtres issus de la Fraternité Saint-Pie X et quelques séminaristes.

Après l’autorisation élargie de la célébration dans le rite de saint Pie V, une des deux exigences du côté des intégristes demeurera : celle de la levée des excommunications de 1988. Ensuite, un dialogue théologique pourrait voir le jour sur un autre fossé qui sépare Rome et cette frange traditionaliste autour de certains ‘fruits’ du Concile Vatican II comme l’œcuménisme, le dialogue interreligieux et la liberté religieuse. Mais, du côté de Rome, ces ‘fruits’ ne sont pas négociables. Cependant, ce nouveau document souhaite aller bien au-delà des seuls fidèles de la Fraternité Saint-Pie X. Il concerne les fidèles traditionalistes au sens large, ceux qui n’ont pas rejetés le Concile Vatican II mais restent attachés à la liturgie traditionnelle.


Robert Monyhan, dans "Inside the Vatican"

L’IMPORTANCE DU FUTUR MOTU PROPRIO
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d’après le Dr. Robert MOYNIHAN
Version originale en anglais ici ( Benedict and the mass ); la traduction n'est pas de moi, où l'ai-je trouvée?..
On a annoncé la publication prochaine - probablement dans les premiers jours de juillet - du motu proprio devant autoriser la célébration de la messe selon la forme "tridentine" du rite romain. Que sait-on déjà au sujet de ce document à paraître ? Plusieurs choses.

1. Que la publication d’un tel motu proprio répond à un souhait vieux de plusieurs années du Cardinal Ratzinger;
2. Que plusieurs évêques se sont adressés au pape pour lui demander de ne pas publier un tel document qui serait, selon eux, source de divisions dans l’Église;
3. Que le pape a pris acte de ce que lui disaient les évêques et qu’il a, pour rédiger le document, pris son temps et consulté de nombreuses personnes;
4. Que le motu proprio sera accompagné d’un document explicatif à l’adresse des évêques.

Pourquoi la publication de ce motu proprio suscite-t-elle tant d’attention et de débats ? Voilà une question intéressante. L’essentiel, pour un fidèle catholique, n’est-il pas de mener une vie en conformité avec l’Évangile, la liturgie de l’Église pouvant être considérée comme une question secondaire ? Le Motu proprio ne risque-t-il pas de créer plus de problèmes qu’il ne réussira à en résoudre ?

Beaucoup imaginent que l’intérêt que porte le Saint-Père à la "vieille messe" est comparable à l’intérêt qu’il porte à la musique classique. Pour les personnes qui voient les choses de cette façon, le motu proprio serait alors réductible à une simple question pratique : au XXIème siècle, il n’est plus possible de célébrer la vieille liturgie en latin ; il est donc parfaitement inutile de l’autoriser.

Cependant, un tel raisonnement montre que l’on ne comprend pas bien les motivations réelles qui poussent Benoît XVI à publier le motu proprio. Car la question ne porte ni sur le rétablissement du latin, ni sur un attachement d’ordre culturel ou nostalgique aux anciens rites. Le souci de Benoît XVI, sa préoccupation première, touche à l’essence de la liturgie - la vraie foi en Dieu.

Certes, sur le plan pratique, l’usage du latin, en tant que langue liturgique universelle, a tout son intérêt. Le latin, langue de l’Empire au sein duquel Jésus a vécu, a été employé en liturgie pendant près de 20 siècles, et les traductions des prières que donnent les missels en font une langue désormais accessible à tous. Mais ce n’est pas là le point capital. Le latin n’est pas l’essentiel de la liturgie et la messe, du reste n’emploie pas que le "latin" : elle se sert aussi du grec et de l’hébreu... Kyrie eleison, Agios o Theos, Alleluia, Amen... Ceux qui ne parlent que du "retour du latin" en pensant que c’est là le coeur du débat, ne perçoivent donc pas vraiment le problème.

Ce qui est ici en jeu n’est pas une question minime. Si ça l’était, on ne voit pas pourquoi le Cardinal Ratzinger aurait perdu son temps à étudier la question liturgique au point de conclure qu’il était nécessaire d’envisager une "réforme de la réforme" ! Il faut plutôt voir que la question est importante ; c’est même l’une des plus importantes de toutes actuellement.

La messe est célébrée pour une raison toute simple que nous avons souvent tendance à oublier. Cette raison toute simple, c’est l’Eucharistie. L’Eucharistie est la seule chose qui importe, car c’est par elle que le Christ est présent au milieu de nous. Et c’est cette présence du Christ dans le monde qui est la raison d’être de l’Église.

Donc, en s’attaquant à la question liturgique, le pape ne s’attaque pas à un problème secondaire : la liturgie n’est pas une sorte de dérivatif qui permettrait au pape de laisser de côté des problèmes autrement plus importants. Elle est, au contraire, un point essentiel ; elle est le point central de la vie de l’Eglise car c’est par elle que se fait la divinisation de l’homme.

Il semble que Benoît XVI soit convaincu - comme le sont aussi de nombreux fidèles - que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II n’a été ni bien comprise, ni vraiment appliquée. Son but était de susciter un respect plus grand de l’Eucharistie, une meilleure participation des fidèles à la célébration des mystères en vue d’un enracinement plus profond dans la vie de foi de l’Église. Or, ce but n’a pas été atteint, c’est assez clair.

Aussi, si l’ancienne liturgie se montrait apte à susciter chez les fidèles un plus grand sens de la tradition, du respect, de la contemplation, on ne voit pas pourquoi les qualités de cette forme rituelle devraient rester inexploitées. C’est dans cette perspective qu’il convient de situer le futur motu proprio. Si l’ "ancienne messe" ne reste qu’une question de "culture" ou la propriété de petits groupes marginaux de fidèles, elle n’apportera rien à l’Église et le motu proprio restera lettre morte. Mais si l’ "ancienne liturgie" peut servir de moyen pour redynamiser la vie de l’Église en suscitant chez les fidèles un plus grand désir de rencontrer le Seigneur, alors le motu proprio devra être considéré comme un acte dont il faudra mesurer toute l’importance sur le plan pastoral.


Christian Terras dans "Golias"

Retour de la Messe en latin : vade retro Vatican II
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http://www.golias.fr/
le 28 juin
Le pape a donc décidé, après plusieurs mois de réflexion, de promulguer son motu proprio, un document pour la « libéralisation » de la liturgie romaine.

Le contenu du document concerne la « libéralisation » totale du rite tridentin - selon les rubriques de 1962 - le mettant sur le même plan que le rite conciliaire (« protestant » pour les traditionalistes) : la « nouvelle » liturgie sera définie « rite ordinaire » alors que celle traditionaliste sera définie « rite extraordinaire », sans aucune limitation par quelque prêtre catholique que ce soit.

Dans le décret (déjà signé par Benoît XVI en septembre dernier mais en attente à cause notamment du « trouble » des évêques de France), le pape exprime - entre autres - le désir que les églises principales célèbrent au moins une messe tridentine dominicale.

Une décision d’importance donc qui confirme que la réintégration des disciples « historiques » de Mgr Lefebvre (les abbés Laguérie et Aulagnier dans le cadre de l’Institut du Bon Pasteur) n’est que le signe avant coureur d’un ralliement général à venir de l’ensemble de la famille intégriste. Le cardinal Castrillon de Hoyos qui a en charge le dossier des négociations avec la Fraternité St Pie X ne vient-il pas de rappeler que les discussions continuent et qu’il espère les voir déboucher à moyen terme sur un véritable accord.

Mais au fait quel est le diagnostic des tenants d’un retour à la liturgie ancienne ? La volonté restauratrice dans le domaine liturgique s’appuie en réalité sur la conviction que le déclin de la pratique et la poussée de sécularisme tiendraient en bonne part, sinon essentiellement, à la mutation trop rapide, pour certains, une “dévastation”, de la liturgie catholique. Cette thèse a été amplement développée, même si c’est avec des variantes considérables, à la fois par les intégristes de Mgr Lefebvre, par des liturgistes comme Mgr Klaus Gamber (dont le cardinal Ratzinger a été proche de certains points de vue) et par certains représentants du catholicisme le plus conservateur, comme jadis le cardinal Giuseppe Siri.

Les traditionalistes espèrent donc qu’une restauration conservatrice en liturgie suscitera l’effet inverse. Les gens retrouvant le chemin de leur paroisse, ils misent sur la force d’attraction d’une sacralité à l’ancienne. A notre avis, il y a là une grave erreur de perspective. Sans doute, la mutation interne de l’Eglise et surtout du culte a pu surprendre et troubler. On connaît la réaction du Président Georges Pompidou qui déplorait cette évolution. Mais le maintien figé d’une liturgie d’un autre âge aurait accéléré encore, plus globalement, le processus de sécularisation.

Quel que soit le jugement porté sur la réforme liturgique au plan esthétique ou historique, force est de constater qu’elle aura certainement limité l’hémorragie. En effet, comme se plaît à le souligner le cérémoniaire (en sursis) du Pape, Mgr Piero Marini, sans cette réforme les grandes messes très populaires de Jean Paul II, surtout hors de Rome, n’auraient pas été possibles.

Remplacer Madonna par Chopin dans des discothèques contribuerait plus à les vider qu’à les remplir. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne puisse pas et ne doive pas y avoir aussi des salles de concerts. Néanmoins, une liturgie élitiste (en latin) ne mobiliserait pas un nombre important de fidèles et en revanche en ferait fuir beaucoup d’autres. De plus, les partisans d’une restauration liturgique semblent ignorer ce que des spécialistes comme Dom Nocent, Mgr Martimort, Dom Vaggagini, Mgr Magrassi et même un historien du culte aussi peu suspect de progressisme que Dom Oury, moine de Solesmes, n’ont cessé d’établir : la messe actuelle est plus authentiquement traditionnelle que l’ancienne.

Enfin, et nous touchons là le point fondamental, névralgique il est vrai, la cause de la baisse de la pratique tient d’abord à une évolution de la société et des moeurs, au fond quelle que soit la liturgie en vigueur. Célébrer en français n’a certainement pas endigué un déclin de la pratique qui correspondait finalement au passage d’un monde à un autre. Revenir aujourd’hui à une liturgie confinée et incompréhensible ne ferait en revanche qu’accélérer un processus plus large, plus englobant.

Au fond, nos critiques acharnés de la réforme liturgique n’ont semble-t-il pas vu que l’Eglise vivait dans une époque donnée et ne pouvait en faire abstraction. A moins de préférer devenir une réserve de personnages anachroniques, un conservatoire de pierres tombales en marbre, tentations qu’en deux mille ans de christianisme l’Eglise aura toujours surmontée.

Christian Terras


Humour de Denis Crouan, sur le site ProLiturgia

Informations juillet 2007 (ndr: bravo pour le 'muppet show', c'est assez ressemblant, en effet!)

LES EVÊQUES DE FRANCE ATTENTIFS A CE QUE LE PAPE DIT... AUX CHINOIS

Les informations données sur le site internet de la Conférence des Evêques de France semblent de plus en plus décalées: rien sur le futur motu proprio qui concerne directement la vie de l'Eglise en France et qui intéresse de nombreux fidèles, mais par contre une longue explication de la lettre que le pape Benoît XVI vient d'envoyer aux catholiques... de Chine!
Ainsi, pour nos évêques, mieux vaut s'intéresser à ce qui se passe dans la lointaine Chine que de s'occuper de ce qui se fait sur place: ça donne l'impression qu'on est concerné par ce qui se passe dans le vaste monde (tout en restant confortablement chez soi), et ça évite d'ouvrir les yeux sur la réalité locale pour avoir à prendre des décisions courageuses...

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LES "NEO-INTEGRISTES" MONTENT AUX CRENEAUX

Témoignage Chrétien et Golias, qui n'ont aucune culture liturgique de base, qui n'ont de toute évidence jamais lu Vatican II, qui seraient incapables de nous donner le nom d'une paroisse où est célébrée la messe selon la forme actuelle... sont en train de se déchaîner contre le Motu proprio de Benoît XVI. C'est naturel: Benoît XVI a oublié de consulter les médias français anti-romains avant de prendre sa décision!
Voilà donc que les champions de l'ouverture, du pluralisme, de la tolérance nous montrent leur vrai visage: celui d'un immobilisme crispé sur les idées d'un siècle révolu.
Le moment est donc venu de nous souvenir du conseil donné par le Seigneur à l'un de ceux qui voulaient le suivre: "Laisse les morts enterrer leurs morts, mais toi, va annoncer le Règne de Dieu."

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SONDAGE DANS LE "PELERIN"? BOF, BOF, BOF...

Selon un sondage Tns-Sofrès à paraître jeudi dans l'hebdomadaire Pélerin, "la libéralisation annoncée de la messe de Saint Pie V en latin trouve plus d'opposants parmi les catholiques pratiquants (65%) que de satisfaits (29%)."
Très franchement, qu'est-ce qu'on a à tenir compte de l'opinion d'une poignée de catholiques qui, que la messe soit en latin ou en volapuk, continueront à assister à leurs "messes-dinettes" bricolées sur des autels de fortune dressés dans des églises vides, et célébrées par des prêtres en djellabas qui refusent depuis 40 ans d'appliquer Vatican II

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MOTU PROPRIO: DES PRECISIONS (5 juillet)

La lettre qui accompagne le Motu Proprio et qui est destinée aux évêques n'est pas du tout une sorte de texte d'interprétation qui limiterait l'application concrète du document magistériel attendu. Bien au contraire, il s'agit d'un document que l'on peut d'ores et déjà qualifier d' "excellent". Le Saint-Père, en tant que Pasteur suprême de l'Eglise du Seigneur, s'implique personnellement en utilisant des termes "percutants".
En attendant samedi, jour de la publication du Motu proprio, nous pouvons déjà nous réjouir en rendant grâce à Dieu pour le grand pape qu'Il nous a donné.

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NOTRE SAINT-PERE...

... parviendra-t-il à nous délivrer de ce genre de muppet-show que le Père Pican, Evêque de Bayeux et Lisieux, veut faire passer pour une liturgie catholique?


Audience du 4 juillet: le message aux Jeunes | La lettre de Benoît XVI aux évêques