Vous vous trouvez ici: Actualités Juillet 2007  
 ACTUALITÉS
Janvier 2007
Février 2007
Mars 2007
Avril 2007
Mai 2007
Juin 2007
Juillet 2007

MP: LA LETTRE DE MGR FELLAY
 

Le supérieur de la fraternité Saint-Pie X écrit à ses fidèles: texte de la lettre et commentaire dans "Inside the Vatican".
Très intéressant, car évidemment, c'est à eux que s'adresse le Motu Proprio. Comment le reçoivent-ils? Analyse.
--------------------------------------------------------
Texte de la lettre sur le site de La Porte Latine: Lettre de Mgr Fellay

Commentaire d'Inside the Vatican (ma traduction):


"Inside the vatican"

Le supérieur de la société traditionaliste Saint-Pie X (fondée par Mgr Lefèbvre) voit le mutu proprio comme une exonération du blâme de rupture avec Rome, adressé aux Lefèbvristes.
----------------------------------------
[..]
... Nous notons que les remarques de Fellay sont marquées par la prudence. [La lettre] s'ouvre à des remerciements au Saint-Père, puis fait immédiatement cette remarque essentielle : qu'il est prudent au sujet de ce document parce qu'il sent que la grande bataille sur la liturgie continue, et son issue dépend dans une large mesure de l'attitude et des décisions de nombreux évêques de par le monde qui n'ont pas encore fait connaître clairement leurs positions.
Ceci semble prudent de sa part. C'est une attitude de "wait and see." D'ailleurs, Fellay note de façon pertinente un élément de grande importance : c'est que dans ce motu proprio de Benoît XVI, il y a la conviction implicite de Benoît, et, par conséquent, son affirmation, que ce que s'est produit après le Concile Vatican II (1962-65) n'était pas une rupture avec la tradition de l'église. Et Fellay en souligne correctement le corollaire: que pour ceux qui contesteraientt cette affirmation (comme c'est le cas des Lefebvristes) le temps est arrivé pour un dialogue ouvert - le temps de la discussion.
Cette lettre est donc une offre pour commencer à parler ouvertement. En tant que telle, elle est vraiment positive, parce que la discussion ouverte des points contestés est la seule chance de les résoudre sans coup de force ni coercition des consciences. Et dans ce domaine, comme Rome semble l'avoir reconnu, la discussion et la persuasion sont nécessaire, car l'existence du groupe des Lefebvristes, avec ses centaines de prêtres et peut-être son million de laïcs ayant souvent des familles très nombreuses, constituent un "fait" simple qu'on ne peut évidemment négliger.
Nous notons une autre chose : en 1988, Joseph Ratzinger, à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a mené les discussions engagées à ce moment-là avec l'archevêque Marcel Lefèbvre afin de le réconcilier avec Rome. Ces discussions ont failli aboutir à la réconciliation. Lefèbvre a signé un "protocole d'accord" début mai à Rome, puis est retourné à Albano, près de Castel Gandolfo, où se trouvait son siège. Ce jour-là, il resta en prière presque la nuit entière , et le matin suivant il retira son consentement au document qu'il avait signé.
Sept semaines plus tard, contre la volonté expresse du pape Jean-Paul II, il ordonnait Fellay et trois autres évêques, fin juin, en Suisse, ce qui conduisit à son excommunication -- le seul schisme ouvert depuis le Concile Vatican II.
Ratzinger a dit à plusieurs occasions qu'il considérait cette faillite dans sa tentative de résoudre le schisme Lefebvriste comme un de ses plus graves échecs. C'est pourquoi il n'est pas inexact de voir le motu proprio comme destiné, au moins en partie, à surmonter cet échec, et à guérir le schisme.
Dans ce contexte, la lettre de Fellay, le successeur de Lefèbvre, revêt une importance particulière et presque à caractère personnel pour ce pontificat.


Motu Proprio: "Présent" | Nouvelles de Lorenzago (5)