Après l'Espagne de Zapatero, voici l'Italie de Prodi. L'internationale socialiste athée est en marche.
Il faut espérer qu'il n'y aura pas une suite en France!

Tels qu'ils sont décrits par l'Agence AFP, dépêches reproduites dans LA CROIX

Une enveloppe contenant une balle et une photo de lui barrée d'une croix gammée a été adressée au président de la conférence épiscopale italienne, Mgr Angelo Bagnasco, ont indiqué la presse et la police.

Le chef de l'Eglise italienne avait été placé sous protection policière début avril après la découverte d'un graffiti hostile sur le portail de la cathédrale de Gênes.

La nouvelle de l'envoi anonyme a été publiée dimanche par un quotidien de Gênes, Il Corriere Mercantile, qui a fait état d'une enveloppe "contenant une balle de petit calibre" et "une photographie de Mgr Bagnasco barrée d'une croix gammée", reçue vendredi à la Curie de Gênes, ville dont Angelo Bagnasco est archevêque.

L'information a été confirmée à la presse par la préfecture de police de Gênes. L'enveloppe et son contenu ont été confiés à la police pour analyses.

Interrogé par l'agence Ansa, un porte-parole de la curie de Gênes a parlé de "petites franges d'exaltés".

Depuis plusieurs semaines, la presse fait état d'inscriptions menaçant ou critiquant le chef de l'Eglise italienne, écrites sur les murs d'églises de plusieurs villes d'Italie, à Florence, Bologne ou encore Bergame.

L'archevêque de Gênes, âgé de 64 ans, a été élu à la tête de la CEI en mars dernier. Il réaffirme régulièrement que la famille est fondée sur le mariage, et non pas sur toute autre forme d'union qui pourrait être reconnue par un projet de Pacs à l'italienne, actuellement en débat à la commission Justice du Sénat.

Mgr Bagnasco a notamment qualifié de "dangereux et inacceptable" le projet de loi du gouvernement reconnaissant les unions de fait homosexuelles et hétérosexuelles adopté le 8 février.

Une manifestation "pour la famille" est prévue le 12 mai à Rome, organisée par 21 associations catholiques en réponse au projet de Pacs à l'italienne.

Le 10 mars, des dizaines de milliers d'Italiens ont manifesté dans la ville éternelle pour réclamer des droits pour les couples de fait homosexuels et hétérosexuels.

Le Vatican assimile à du "terrorisme" des critiques contre le pape
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Le journal du Vatican, l'Osservatore romano a assimilé mercredi à du "terrorisme" des critiques contre le pape Benoît XVI lors du traditionnel concert rock du 1er mai à Rome, qui était retransmis en direct à la télévision italienne.

Andrea Rivera, l'un des présentateurs du concert, a raillé devant un public de quelque 400.000 personnes le refus de l'église catholique d'accorder des obsèques religieuses à Piergiorgio Welby, un Italien atteint d'une maladie incurable et débranché en décembre par son médecin du respirateur artificiel qui le maintenait en vie.

"Le pape a dit qu'il ne croyait pas à la théorie de l'évolution. Je suis d'accord, l'Eglise n'a jamais évolué", a déclaré Andrea Rivera à propos du cas de Piergiorgio Welby qui a relancé le débat sur le droit de mourir en Italie.

"Je ne supporte pas que le Vatican ait refusé des funérailles à Welby. Cela n'a pas été le cas pour ' les dictateurs espagnol et chilien ' Franco et Pinochet", a-t-il dénoncé.

"Cela aussi, c'est du terrorisme", a réagi le quotidien du Vatican dans son éditorial, en reliant ces critiques aux récentes menaces contre le chef de l'Eglise italienne Angelo Bagnasco, qui a reçu dans une enveloppe une balle et sa photo barrée d'une croix gammée.

"Lancer des attaques contre l'Eglise, c'est du terrorisme. Alimenter les fureurs aveugles et irrationnelles contre celui qui parle toujours au nom de l'amour, c'est du terrorisme", écrit aussi L'Osservatore Romano.

"Il est vil et terroriste de jeter cette fois ces pierres directement contre le pape, en se sentant protégé par les cris d'approbation d'une foule facilement excitable", ajoute le quotidien.

"Les déclarations de l'animateur sont d'une superficialité déconcertantes mais leur dangerosité n'est pas superficielle", estime le journal.

En novembre, c'est le quotidien de la Conférence épiscopale italienne (CEI) Avvenire qui avait pris la défense du pape Benoît XVI, cible de plusieurs émissions satiriques à la télévision ou à la radio en Italie, en dénonçant des "programmes télévisés lourdement vulgaires (...) qui tentent en permanence de ridiculiser des personnes chères au monde catholique".
(ndr: voir ici La télé-poubelle en Italie aussi )

En lisant ce consternant salmigondis, on est tenté de minimiser, en disant "même les analphabètes parlent de la théorie de l'évolution! Ou va-t'on???"

Mais à la réflexion, comme le souligne l'Osservatore Romano, c'est peut-être très grave. Car le message s'adresse à des jeunes (les spectateurs d'un "concert" de musique rock!).

Je salue au passage le courage réel de L'Osservatore Romano. D'aucuns m'objecteront, le sourire au coin des lèvres 'Evidemment... c'est l'organe officiel du Vatican!'. Pour moi, ce soutien affirmé, dans l'ambiance d'intrigues et de sourdes rivalités qu'il est de bon d'insinuer comme étant la règle dans le monde "opaque" de la Curie et de l'appareil romain, n'est pas 'évident du tout à priori, et c'est un démenti aux calomnies récurrentes sur "la langue de buis" et l'opposition au pape qui régnerait au Vatican: le père est attaqué, la famille fait bloc autour.

Le gouvernement italien de bric et de broc de la coalition Prodi, s'est empressé d'apporter son soutien à Mgr Bagnasco et au Saint-Père, faisant preuve en cela d'un remarquable opportunisme électoral. Mais n'a-t'il vraiment rien à se repprocher dans cette affaire - lui, ou l'idéologie qu'il véhicule, au travers de ses alliés extrêmistes?

A la suite des menaces de mort reçues

Benoît XVI a adressé un télégramme au président de la conférence des évêques d’Italie, Mgr Bagnasco, archevêque de Gênes et, qui a fait l’objet de menaces de mort répétées.

Le pape a également téléphoné lundi à Mgr Bagnasco. R« Profondément douloureusement touché par des épisodes aussi graves et déplorables, qui troublent la coexistence sereine de la communauté ecclésiale et civile, le Saint-Père désire avant tout, dit le télégramme signé par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, vous renouveler l’expression de sa proximité également au nom de l’Eglise universelle, et vous assurer de son souvenir spécial dans la prière afin que, trouvant la vraie paix et la sécurité dans le Christ, vous puissiez poursuivre fructueusement votre haut service dans l’Eglise italienne ».

« Avec l’aide de Dieu et le soutien fraternel de toute le peuple chrétien, continuez donc à travailler au bien commun en défendant et en promouvant les valeurs humaines et religieuses dans lesquelles il n’est pas possible de construire des démocraties véritables et libres », invite le pape.

« En invoquant la protection maternelle de la très sainte Vierge Marie et de saint Joseph, sa sainteté vous envoie de tout cœur une bénédiction apostolique spéciale, et l’étendant volontiers à vos collaborateurs et aux personnes qui vous sont chères, comme aussi à l’archidiocèse de Gênes et à toute la communauté ecclésiale d’Italie », conclut le télégramme.
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Mgr Angelo Bagnasco a exprimé hier au micro de Radio Vatican sa gratitude particulière au pape Benoît XVI, qui lui a téléphoné...

« Ce fut un moment de grande joie, de surprise, justement parce que cet appel téléphonique du Saint-Père – qui m’a vraiment rempli de joie et de gratitude – était inattendu. Par ses paroles pleines d’affection, d’attention, et en même temps, de clarté décidée, il m’a confirmé dans la poursuite du magistère qui concerne aussi ces valeurs religieuses et humaines, sans lesquelles il n’est pas possible de construire des démocraties véritables et stables. Cet appel téléphonique a certainement été un motif d’encouragement et de réconfort, mais aussi de confirmation pour ce qui est le service de l’Eglise italienne pour le bien de tous ».
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Mgr Bagnasco faisait observer que « l’Eglise, depuis toujours, promeut la famille et croit fermement en elle, comme noyau fondateur de la société et aussi dans l’Eglise. De ce point de vue, il y a une continuité évidente dans la sérénité que nous avons, nous, évêques, en particulier du conseil permanent : je parle du moment où nous avons élaboré la note pastorale (sur la famille), que nous voulons absolument maintenir, comme il est juste de le faire ».
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Source: Zenit