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PROPOS DE MGR BERTONE: "DÉCRYPTAGE"
 

Un article paru sur le site "Liberté Politique" le 1er juin reprend ce que j'ai écrit ici même (voir ici: Propos de Mgr Bertone: à boulets rouges ) en y rajoutant un éclairage indispensable, que j'avais omis de citer: il souligne en effet (ce qui est évident, mais semble échapper à beaucoup, qui préfèrent refaire le monde avec un clavier d'ordinateur) le souci constant du Saint-Siège de protéger les populations chrétiennes.


 

Le cardinal Bertone et la Turquie : un tintamarre à côté de la plaque
Philippe de Saint-Germain

..Le journaliste lui demande comment une Europe sécularisée peut discuter avec une Turquie ouvertement sujette à l’islamisme; Mgr Bertone, fidèle au souci constant du Saint-Siège de protéger les populations chrétiennes, souligne l’attachement de la Turquie à la laïcité, un attachement qui pourrait permettre son entrée dans l’Union européenne.
...
Le cardinal ne dit nulle part, et a fortiori officiellement, que le Saint-Siège souhaite l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne (ce qui n’est pas en son pouvoir...).

Premièrement, il mentionne la tradition laïque turque, et son “évolution”, ce que l’on peut lire comme le soutien d’une ligne préservant davantage la liberté religieuse que les menaces du fondamentalisme musulman.

Deuxièmement, il évoque les conditions d’une coexistence pacifique au sein du corps politique et dans le cadre des relations internationales (les règles fondamentales de la vie commune). A cet égard, on peut dire deux choses : a/ tous les peuples y sont soumis (et seraient sans doute inspirés d’écouter ce que dit l’Église à leur sujet, et de lui laisser la liberté de créer les conditions de leur mise en œuvre) ; b/ ces conditions peuvent s’exercer dans le cadre de l’Union européenne, Turquie y compris ou non.

Bref, une chose est de proclamer « le Saint-Siège soutient l’entrée de la Turquie en Europe », autre chose « voici ce que nous disons à l’Europe et à la Turquie pour remplir les conditions d’une vie commune, intégration ou non ». Déontologiquement, il eut donc été plus juste de dire que, comme ils l’ont toujours dit, les diplomates du Saint-Siège ne s’opposent pas à l’entrée de la Turquie dans l’UE, une question qui n’est pas de leur ressort.






Bassesse contre l'Eglise. | Un motu proprio qui se fait bien attendre...