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EN FAIT...GARDEZ-MOI DE CERTAINS DE MES AMIS
 

Pour rendre hommage à la vérité, une minorité d'intervenants du forum catholique ( cf Gardez-moi de mes amis ) parmi ceux qui se sont exprimés (doit-on conclure que les autres ne se sentaient pas concernés?) a réagi avec sensibilité, loyauté et bon sens.

J'aime bien ceci ( la référence à Pie XII est particulièrement impressionnante, et sans doute touche-t-elle la réalité de très près...):


De la légitimité de faire la leçon au pape

Est-ce que en tant que catholiques, nous ne pourrions pas faire un peu confiance au Vicaire du Christ, successeur de Saint Pierre, détenteur des clefs du Paradis.
Tout d'abord dire que l'Islam est une grande religion n'est pas choquant. Oui malheureusement c'est une grande religion par le nombre de ses pratiquants : 1 milliards et même plus peut-être. Le pape n'a pas dit : c'est une grande religion par la grandeur de ses principes. Enfin est-ce qu'on ne peut pas dire qu'on respecte le Coran pas parce qu'il pourrait dire la vérité mais parce qu'on se rend compte que des millions de gens le prennent comme guide de leur vie et que ces gens-là ont droit au respect tout simplement parce que ce sont des hommes.

De plus, est-ce qu'on ne peut pas imaginer que le souverain pontife possède des éléments, a des informations que nous n'avons pas.
Est-ce qu'on ne peut pas, ne serait-ce qu'une seule seconde, se mettre à sa place : il ne regarde pas lui le monde par le petit bout de la lorgnette, bien assis dans le fond de son fauteuil derrière son écran d'ordinateur. Lui, il est à la tête de plus d'un milliard de catholiques et est lu et entendu par le Terre entière. Sommes-nous les mieux placés pour savoir ce qu'il convient de faire dans un monde qui semble courir vers le chaos ? Nous rendons-nous compte qu'il y des millions de chrétiens vivant en terre d'Islam dont le sort dépend directement de ce que va dire le Saint Père ?
Qu'est-ce que vous voulez ? Que le pape dise "l'Islam est la religion de Satan, je crache sur le Coran" ? Encore une fois tout ceci prouve que certains n'ont aucune idée de ce qu'est la diplomatie. Tous les Don quichotte qui croient qu'il suffit de mener une bonne petite guerre pour que les choses soient réglées devraient revenir dans le monde réel et se rendre compte qu'un peu de stratégie, de diplomatie et d'intelligence font plus pour la Vérité et sont plus utiles que de balancer cette Vérité à la face des gens sans se préoccuper des conséquences.
Si Benoit XVI a précisé son discours dans un sens qui ne nous plait pas, peut-être pourrions nous avoir l'humilité de considérer qu'il devait avoir de très bonnes raisons pour le faire. Rappelons-nous comment cetains ont critiqué Pie XII parce que celui-ci avait gardé le silence sur les crimes du nazisme et ne les avaient pas dénoncé assez fermement à la face du monde. Et bien, on sait maintenant comme il était douloureux pour le pape de devoir se taire et l'on sait aussi que s'il restait silencieux c'était pour pouvoir mieux travailler, en toute discrétion à sauver le plus de monde possible par son action à Rome et par l'action de tous ses nonces apostoliques. Il savait que s'il cédait à la pression de ceux qui voulaient un grand discours pour condamner Hitler, il mettait en péril des millions de chrétiens, et que des actions diplomatiques étaient bien plus efficaces. Peut-être est-ce le cas de Benoit XVI. Peut-être celui-ci mène-t-il des actions discrètes mais efficaces (et ne mettant pas en péril les chrétiens) pout lutter contre l'Islam.
Accordons lui au moins le bénéfice du doute avant de le condamner.



 

Bravo, et merci!!!
Voir aussi le billet de Lahire, sur le Salon Beige, qui dit, à mon avis, exactement ce qu'il convient de dire:


 

"Ne hurlons pas avec les loups : Cette version annotée est une marque de charité pour la multitude de ceux qui n'ont pas compris le professeur lors de la conférence et pour ceux qui ont subi la désinformation. Sans enlever un iota de la pensée initiale du Pape, ni toucher au coeur même de ses paroles, elle permet également d'écarter la polémique infondée menée autour de l'islam après cette conférence pour recentrer sur la cible réelle : une Europe sans raison et sans Dieu qui court à sa perte. "


 

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