Vous vous trouvez ici: Humeurs Octobre 2006  
 HUMEURS
Septembre 2006
Octobre 2006
Novembre 2006
Décembre 2006

L'EFFET RATZINGER
 

Trouvé sur le forum italien Papa Ratzinger Forum, un article du quotidien "IL GIORNALE" (journal de Berlusconi) qui fait le bilan d'un an et demi d'affluence record aux cathéchèses du mercredi (audiences générales) du Pape Benoît.



 
 

Une des participantes américaines de ce forum, qui écrit de nombreuses contributions extrêmement documentées dans sa partie anglophone, Teresa Benedetta, citant l'article, nous en livre un commentaire qui me plaît beaucoup.
On y retrouve cette idée que (même si la modestie du Saint-Père doit en souffrir, même si l'idée de se mettre sur le devant de la scène est entièrement contraire à sa sensibilité et à sa conception de son ministère) sa personnalité dégage une telle lumière qu'il pourrait bien être à lui tout seul, la cause de cette affluence, inexplicable sinon (et que les medias refusent d'expliquer de cette façon, mais comme toujours, aveuglés par leur mauvaise foi, ils choisissent une autre explication, bien entendu défavorable, et fausse!)

J'ai donc traduit à la fois l'article ( version originale en italien ici:http://www.ilgiornale.it/a.pic1?ID=125456 ) et le commentaire de Teresa Benedetta.



Record d'affluence aux audiences (IL GIORNALE)

L'effet Ratzinger: record d'affluence aux audiences générales
(Il giornale, 12 octobre)
Hier, sur la place saint-Pierre, 50000 personnes, 15000 de plus que prévu.
La tendance amorcée avec l'élection, il y a un an et demi, se confirme.

Ils sont très nombreux les fidèles qui se pressent à Rome pour rencontrer Papa Ratzinger. Hier matin, Place Saint-Pierre, pour la traditionnelle audience du mercredi, il y aurait eu plus de 50000 visiteurs, selon l'agence Italia. La préfecture de la Maison Pontificale avait distribué 35000 billets (billets gratuits, évidemment...) et au moins 15000 personnes supplémentaires se sont présentées.
Il se confirme ainsi une tendance désormais lourde. La semaine dernière, ils étaient plus de 40000.
Même si les audiences privées ont été réduites relativement à l'époque de Jean-Paul II, étant donné que Ratzinger préfère passer plus de temps sur les dossiers et les documents, les rencontres publiques avec les gens ont donc connu, un an et demi après l'élection, un accroissement significatif. L'hiver dernier, Benoît XVI s'est vu quelqufois contraint de "doubler" l'audience, passant d'abord Place Saint-Pierre pour saluer les fidèles, avant de poursuivre dans la salle Paul VI.


Commentaire d'une "Benaddict"

Il est très triste -et réellement très contrariant - que nombre de commentateurs italiens aient continué à répandre l'idée que les foules pour Benoît sont grandes (plus grandes que pour Jean-Paul II la première année de son pontificat, et les deux dernières années) uniquement parce qu'il y a essentiellement des gens venus se recueillir sur la tombe de Jean-Paul II.

Les chiffres publiés l'année dernière par la Préfecture de la Maison Pontificale prouvent qu'il y a eu jusqu'à 80000 personnes pour assister une seule audience. Bien qu'il soit très probable que beaucoup d'entre eux -en particuliers parmi ceux qui se rendaient à Rome pour la première fois- aient aussi visité la tombe de Jean-Paul II, il est est peu vraisembable que ce soit ceux-là qui aient constitué le gros des foules à ces audiences du mercredi..
C'est une pure mesquinerie que de ne pas admettre que le Pape Benoît XVI jouit d'une grande popularité, et cela uniquement parce que les medias ont décidé par avance que personne ne pouvait avoir la même popularité que Jean-Paul II.

La raison la plus évidente à cette grande affluence est que les fidèles veulent voir leur Pape, quel qu'il soit.
Seconde raison, la mise sous les projecteurs du Vatican par les medias du monde entier, l'année dernière, a rendu les gens conscients de ce qui s'y passe, et donc il y a eu plus de visiteurs, et si l'on en a l'occasion, pourquoi ne pas assister à une audience papale?
Troisième raison (et pour tous les "Benaddict", c'est la raison n°1) , les médias ne peuvent admettre qu'il y ait tant de pélerins qui viennent pour Benoît lui-même. Pourquoi est-ce si difficile à admettre? Oubliez tous vos préfugés, et observez ce qui se passe actuellement.
De rares journalistes ont eu l'honnêteté d'admettre qu'après avoir rencontré Benoît XVI (ou le cardinal Ratzinger) en tête-à-tête, ils en sont sortis avec une impression totalement nouvelle de celui qu'ils avaient jusqu'alors considéré uniquement en termes négatifs.
Mais il n'est pas besoin d'un entretien en tête-à-tête pour enregistrer les qualités de ce pape, qui sont si visibles et si audibles, de même que les réactions des fidèles à son égard. Il est cependant rare de le voir relevé!

On préfère ne pas voir qu'aussi incroyable que cela ait pu paraître juste après la mort de Jean-Paul II, l'homme qui a mis ses pas dans les siens était tout autant que lui un géant. Raison pour laquelle ses frères cardinaux l'ont élu. Comme John Allen l'a justement souligné, ils savaient que seul un géant pouvait succéder à Jean-Paul II, et Ratzinger était le seul qualifié.

C'est un hommage à rendre à l'Eglise, au moins dans notre mémoire récente, que l'Esprit-Saint ait trouvé un homme prêt à devenir pape, et que cet homme soit justement "the right man at the right time" (l'homme qu'il faut, quand il le faut").



 

Teresa Benedetta remarque d'ailleurs à juste titre que les pélerins qui assistent aux audiences doivent faire tellement de "sacrifices", et faire preuve d'une telle patience qu'ils ne peuvent qu'être motivés par des sentiments bien au-delà de la simple curiosité - je peux en témoigner personnellement: pour assister à une audience qui commence à 10h30, il faut se lever très tôt, être Place Saint-Pierre dès 7h30, si l'on veut être correctement placé, et attendre ensuite... dans des conditions climatiques qui vont du soleil de plomb et la chaleur écrasante (fréquents, à Rome), à la pluie battante, au vent et au froid (ce qui arrive aussi!)
Si des milliers (voire dizaines de milliers) de personnes le font chaque semaine, il doit y avoir une forte raison.



 
 

> Haut de page