Le 6 novembre, le Saint-Père a prononcé un discours de haute tenue spirituelle et intellectuelle, devant l'Académie pontificale des Sciences, institution qui compte parmi ses 80 membres une trentaine de Prix Nobel. Elle se réunit en assemblée plénière tous les deux ans. Le thème de l’assemblée de cette année est : « La prévisibilité dans la science : précision et limites ».

Les propos du Saint-Père sont d'une grande actualité, en ce moment où les prévisions les plus folles sur la détérioration de l'environnement et sur l'évolution de la planète, guidées par "la précipitation et la superficialité" (c'est lui qui le dit) semblent devoir projeter l'humanité dans un avenir de peurs irraisonnées, de menaces et d'instabilité (une instance de l'ONU, le HCR, nous annonce par exemple des migrations massives de populations, qui deviendraient des réfugiés climatiques...), dont certains pourraient tirer profit pour restreindre toujours davantage ce qui nous reste de libertés .
Comme d'habitude, sa sagesse bienveillante recadre et touche du doigt les vrais problèmes.

Benoît XVI a souligné l’importance des progrès de la science dans le domaine de la prévention, en particulier pour les phénomènes naturels: le monde attend beaucoup des chercheurs « pour mieux comprendre les éventuelles conséquences de nombreux et importants phénomènes naturels », en particulier « les constants défis de l'environnement qui affectent des populations entières et l'urgent besoin de découvrir des sources d'énergie alternative, sûres et accessibles à tous ».

Benoît XVI a insisté sur l’alliance entre la foi et la science en disant : « Les scientifiques trouveront l'aide de l'Eglise pour affronter ces thèmes car elle a reçu de son fondateur la charge de guider les consciences vers le bien, la solidarité et la paix. C'est justement pour cette raison qu'elle se sent le droit d'insister pour que les capacités de la science à prévoir et contrôler ne soient jamais utilisées contre la vie humaine et sa dignité, mais toujours à son service et à celui des générations futures ».

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Le pape a invoqué la responsabilité éthique du monde de la science en recommandant que leurs conclusions « suivent le respect de la vérité en reconnaissant simplement les limites de l'approche scientifique ».

« Ceci signifie qu'ils doivent éviter toute prédiction alarmiste qui ne serait pas suffisamment étayée ou qui dépasserait la capacité actuelle de prévoyance de la science.
Il faut aussi éviter l'affaiblissement du rôle des scientifiques dans la formation de l'opinion publique devant les problèmes réels, car cette formation est fondamentale, à condition qu'elle soit fondée sur la connaissance et non pas minée par la précipitation ou la superficialité ».

Article complet sur le site de Zenit
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