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ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE VERDUN
 

La famille de ma mère étant originaire de la Meuse, sur les marges des zones de combat, mon enfance a été d'une certaine façon bercée par les récits de cette terrible époque, et je me sens particulièrement concernée par ce message.
C'est un message chrétien, simplement, il est très important de l'écouter, en un moment où beaucoup de gens essaient de réécrire l'Histoire à leur profit.
Oui, c'est difficile à admettre et comprendre aujourd'hui que ces hommes sont tombés par amour pour leur patrie. Les seuls souvenirs qui suscitent encore de l'intérêt relèvent de faits "marginaux" (attention: je n'ai pas dit qu'il s'agit de détails): les troupes coloniales, les mutins. Or, l'immense majorité des morts est constituée en fait d'hommes, c'est-à-dire d'actes d'héroïsme silencieux et anonymes.

Et c'est si vrai, aussi, que seule la réconciliation et le pardon peuvent permettre de se tourner vers l'avenir. Message à méditer par tellement de gens aujourd'hui que je crois superflu de préciser...


Message du Saint-Père

Message en entier sur le site du Vatican

À l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire de la bataille de Verdun que vous célébrez en ce 11 novembre avec S.E. Mgr Leo SCHWARZ, Évêque auxiliaire émérite de Trèves, qui préside la Messe, je m’associe volontiers par la prière à toutes les personnes rassemblées, implorant de Dieu le don de la paix et le courage pour une concorde et une fraternité toujours plus intenses entre la France et l’Allemagne.
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Il nous faut rendre grâce pour le chemin parcouru depuis les grands conflits mondiaux qui ont ensanglanté l’Europe, faisant de nombreuses victimes. Il nous appartient aujourd’hui de faire en sorte que le sacrifice des hommes tombés sur les champs de bataille par amour pour leur patrie ne soit pas vain. Les restes de tous les morts, sans distinction de nationalité, reposent désormais dans l’ossuaire de Douaumont, grâce à votre prédécesseur Mgr Ginisty, qui en avait pris l’initiative, faisant inscrire sur le fronton du bâtiment le mot qui résume tout, Pax.

Dans une note du 1er août 1917, envoyée aux chefs des peuples belligérants, mon prédécesseur le Pape Benoît XV proposait une paix durable et, en même temps, lançait un appel pressant à cesser ce qu’il appelait un «inutile massacre». Verdun, moment sombre de l’histoire du Continent, doit rester dans la mémoire des peuples comme un événement à ne jamais oublier ni à ne jamais revivre, invitant Français et Allemands, et plus largement tous les Européens, à se tourner vers l’avenir et à fonder leurs relations sur la fraternité, la solidarité et l’amitié entre les peuples. Puissent nos contemporains, en particulier les jeunes générations, tirer tous les enseignements de l’histoire et, en s’appuyant sur les racines et les valeurs chrétiennes qui ont largement contribué à façonner l’Europe des nations et l’Europe des peuples, s’attacher à créer des liens de fraternité et de charité entre eux, pour le bien de tous et le développement des pays, prenant soin des plus pauvres et des plus petits.

Verdun est aussi un des symboles de la réconciliation entre deux grandes nations européennes jadis ennemies, appelant tous les pays en guerre à une telle démarche qui fait la joie des personnes, car seule la réconciliation permet de construire l’avenir et de consentir à l’espérance. Seuls la réconciliation et le pardon réciproque peuvent ouvrir à une paix véritable. Provenant d’un esprit chrétien, ils appartiennent aussi aux critères de l’action politique. Telle est aujourd’hui la responsabilité des Dirigeants, des peuples d’Europe et de toutes les nations.
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