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J'y étais déjà allée en 2005... Mais j'ai voulu revoir les lieux qui l'ont vu grandir et vivre sa vie d'homme, avant qu'il ne parte pour Rome, y devenant, à l'instar de l'ours de Saint-Corbinien qui figure sur ses armoiries et qu'il évoque dans ses mémoires, la "bête de somme" de Dieu, qui "marche, [ses] valises à la main" depuis un quart de siècle. On peut mesurer le sacrifice que cela représente pour lui lorsqu'il confie, comme il l'a fait récemment, à une délégation bavaroise venue le saluer à Rome " Mein Herz schlägt bayrisch! " (mon coeur bat bavarois)
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A Rome, ce n'est pas exactement lui, qu'on rencontre, c'est plutôt le leader mondial, le chef de l'Eglise Universelle, et même s'il y a longtemps vécu avant d'être Pape, c'était dans le cadre de ses prestigieuses fonctions à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cela crée nécessairement une barrière, qu'il n'est pas aisé de franchir. Certes, l'émotion est présente quand on s'arrête la nuit sous ses fenêtres éclairées au dernier étage du palais apostolique, ou lorsqu'il est très proche physiquement, comme c'est le cas à l'audience générale du mercredi, mais il demeure une icône inaccessible, et la distance spirituelle est immense. Et même si les romains l'ont adopté, et l'aiment comme un des leurs, il reste un étranger, là-bas, ne serait-ce que par ce léger accent allemand qu'il a gardé et dont ils se moquent gentiment...
En Bavière, dans cette région d'Europe presque centrale au climat rude et aux populations travailleuses (ce n'est absolument pas une figure de style, au moins en ce qui concerne les zones rurales que nous avons pu visiter, et cela éclaire bien des choses) , il en va tout autrement. C'est l'homme, dans sa simplicité, sa gentillesse, son extrême modestie, son attention aux autres, que l'on retrouve à chaque instant: celui dont je peux aisément me dire qu' "il aurait très bien pu être mon voisin, et nous serions devenus amis". Celui aussi dont les gens peuvent dire avec fierté et affection "c'est l'un des nôtres". (il est d'ailleurs assez facile de bavarder avec des gens qui le connaissent personnellement, si l'on a la chance de disposer d'un interprète en allemand...). J'avais déjà ressenti cette impression l'an dernier à Aschau.
Mon petit reportage en images sert de toile de fond, ou si l'on veut de prétexte, à l'histoire du Pape Bavarois, telle que la raconte Christian Feldmann dans son livre 'Benedikt XVI, der bayerische Papst' véritable mine de surprises et de révélations dont mon mari, vigoureusement sollicité, a bien voulu traduire pour moi la belle préface et plusieurs passages relatifs à Pentling. Au retour de ce voyage, j'ai l'impression d'avoir pénétré -mais sans violence, sans indiscrétion, car il n'était pas présent physiquement- dans son intimité. En un mot, de le connaître comme quelqu'un de très proche. Et le connaître, c'est l'aimer, je trouve.
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Les images de mon voyage en Bavière fait en 2005 à peu près dans les mêmes lieux et à la même période (mais par un temps plus ensoleillé, comme les photos en témoignent) se trouvent ici. Cette année, il m'a semblé que la Bavière entière était en travaux... Et particulièrement, les lieux qui lui sont chers, Regensburg, pentling, Marktl, Freising, Traunstein..!! A Traunstein, où j'aurais aimé retourner, il était impossible d'accéder au centre ville (Altstadt), alors en réfection, et les déviations mises en place pour l'occasion avait occasionné des "bouchons" monstrueux, qui nous ont fait parcourir en 3 heures les 75 km de Salzburg à Altötting, via Traunstein...
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