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Les impressions de JLD, dont j'apprécie beaucoup la sensibilité et la gentillesse: beaucoup de gens ont, je le sais, ressenti des sentiments comparables (30/9/2008)



Je suis ravie de l'accueil qui a été réservé à Benoît XVI. .... J'ai pensé que la partie était gagnée lorsque j'ai découvert à la télévision le public devant les Bernardins alors qu' il y arrivait et à partir de ce moment je n'ai plus décollé de devant le poste.

La douceur , la simplicité de cette immense intelligence sont confondantes. Je me demande combien de ceux qui étaient présents à l'intérieur du Collège des Bernardins ont pu suivre ce discours de haute volée présenté par un professeur sans prétention qui, après plus de trois années de pontificat, s'étonne toujours d'être autant applaudi, autant apprécié et persiste à s'effacer pour toujours mettre Dieu au premier rang.

La messe aux Invalides avec ce soleil magnifique, cette vague de petits drapeaux agités frénétiquement , les acclamations qui accueillaient le passage de la papamobile, les visages radieux, les sourires larges, le silence qui s'établissait pour l'écouter , tout cela reste pour moi un moment de grâce. J'aurais aimé y être et depuis la veille mes yeux ont souvent été humides.

Les prévisions les plus optimistes de l'équipe qui a préparé cette visite ont été largement dépassées. Je pense que le pragmatisme du Cardinal Vingt-Trois a été très utile pour mettre en place toute cette organisation et j'ai découvert avec plaisir son sourire radieux lors qu'il est entré dans Notre-Dame avec Benoît XVI et qu'il a réalisé que les jeunes et les autres avaient répondu "présent".

Lourdes a offert un autre visage mais le Saint-Père a été le même: un simple pélerin sur le chemin du jubilé. J'ai beaucoup aimé la méditation à la fin de la procession eucharistique: arrivé sans bruit il a délivré un message profond présenté de façon touchante. La foule ne s'y est d'ailleurs pas trompée, le silence était profond mais après, lorsque la papamobile s'arrêtait, que la vitre se baissait c'était parce qu'un bébé était tendu au Pape pour qu'il l'embrasse et le caresse. Il y a eu dans Match une photo "people" que j'ai trouvée attendrissante : Mgr Gânswein récupérant un bout de chou apporté par le chef de la sécurité pour un bisou papal avant de retrouver ses parents émus et comblés par cette faveur, par cette grâce. La messe des malades a été éclairée par la simplicité, la bienveillance , la gentillesse discrète de notre Benoît XVI qui donnait à chaque malade recevant l'onction la certitude qu'il était aimé de Dieu.

J'ai apprécié les discours à l'aéroport, tant celui de Premier Ministre que celui du Pape. Il n'y avait pas surabondance de qualificatifs mais il m'a semblé y trouver un grand accent de sincérité.

Notre Pape aime la France et il a su le montrer. Il n'a pas escamoté sa visite à l 'Institut de France.

(..) Est-il besoin après cela que je vous dise que notre Benoît XVI a été tel que je le souhaitais. Ce que j'ajoute n'est pas charitable mais je ne cacherai pas ma jubilation devant le démenti formel qui a été donné de façon magistrale aux oiseaux de mauvaise augure qui auraient tant aimé que ce voyage soit la confirmation d'un fait bien établi, selon eux : un pape de transition ne sachant pas comment aborder les jeunes et la foule.

(..) J'ai retenu l'idée du Père Ide interviewé par KTO avant le voyage : si j'étais curé je ferais un petit cercle BXVI qui se réunirait tous les quinze jours pour cogiter sur la catéchèse du mercredi, l'Angélus du dimanche et une homélie. Les Angélus à Castel Gandolfo sont une grande manifestation d'affection et le Saint-Père y répond avec joie et spontanéité. Cependant je crois que tout au fond de lui il doit continuer à ressentir la même crainte de la personnalisation. Il ne fait rien pour cela, il est juste lui-même, effacé, sobre, distingué. La douceur de son sourire, de sa voix, la clarté de sa pensée, sa naturelle bienveillance lui gagnent bien des cœurs sans besoin d'artifices; c'est cela que j'aime.