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Une table ronde au cours de laquelle un journaliste (F.Vayne) a su trouver les mots justes ...
Et une réaction très pertinente d'un lecteur (1er/10/2008, mis à jour le 2/10
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Parmi les nombreuses et souvent très intéressantes émissions proposées par KTO entre les reportages en direct durant le voyage du Saint-Père en France (j'avais pratiquement 40 heures d'enregistrement programmées en continu, et je suis en train de faire le tri), j'ai particulièrement apprécié une table ronde, à Lourdes, rassemblant autour de Thomas Wallut, Isabelle de Gaulmyn, qu'il n'est pas nécessaire de présenter, Michel Cool, journaliste à France Culture, et surtout François Vayne, directeur de Lourdes Magazine, dont il a été question dans ces pages (J'étais dans l'avion du Pape ).

On peut revoir la video ici sur le site de KTO: "Benoît XVI et le message de Lourdes": http://www2.ktotv.com/cms/videos/...
J'ai été extrêmement impressionnée par la foi qui rayonnait du visage de ce dernier et qui irradiait dans ses propos. Sa sincérité absolue lui a inspiré des mots - et des analyses - d'une grande justesse.

En attendant que vous regardiez la totalité de l'enregistrement, j'ai essayé de transcrire quelques unes des paroles de François Vayne, elles méritent d'être lues tout autant qu'écoutées:
Ce n'est pas tout à fait du mot à mot, mais je suis certaine de ne pas avoir trahi la substance.


Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé
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Le cardinal Rratzinger, qui venait d'être nommé préfet de la CDF, est venu à Lourdes en 1981, pour le Congrès Eucharistique. Mal jugé, il a été très mal reçu, au point qu'il a dû aller à Toulouse pour prononcer la conférence prévue. Cette conférence n'a même pas été traduite, et ce n'est que longtemps après que j'ai (c'est FV qui parle) découvert que cette conférence était devenue un document de référence pour ceux qui étudiaient la pensée de Ratzinger. Elle est publiée sous le titre "Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé"..
Aujourd'hui, l'Eglise de France, en déroulant le tapis rouge pour Benoît XVI "regarde celui qu'elle a transpercé", c'est une belle revanche d'amour...

Un silence céleste, ... il portait tout ce peuple dans sa main et le présentait à Dieu
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La procession aux flambeaux... c'était très beau, mais ici, c'est le quotidien.
(..) Cette lumière qui brille au coeur de la nuit nous rappelle que nous ne devons pas nous laisser écraser par le mal...
Ce qui m'a touché, c'est le silence du Pape, à la fin de la procession.
On aurait voulu naturellement qu'il s'adresse à nous, qu'il nous dise quelque chose, et il est resté silencieux, et j'ai eu l'impression qu'il y avait une grande communication entre lui et nous dans ce silence-là, qui était un silence céleste, et qui était une vraie communion.
J'avais l'impression qu'il portait tout ce peuple dans sa main, et qu'il le présentait à Dieu.
C'était un silence habité.

Benoît XVI accomplit l'oeuvre de Jean-Paul II
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J'ai beaucoup aimé Jean-Paul II.
Je ne voudrais pas qu'on oppose Jean-Paul II et Benoît XVI.
Quand Jean-Paul II est venu en France, en 1980, il a célébré la messe d'accueil au Bourget, j'étais là avec les scouts de France, il n'y avait pas un chat, j'ai pu m'approcher tout près du podium.
Après avoir vu la foule, aux Invalides, il m'a semblé que Benoit XVI accomplissait l'oeuvre de Jean-Paul II. Jean-Paul II a semé, et Benoît XVI, en missionnaire, n'a plus besoin de faire du théâtre. Il nous conduit au coeur de la foi, c'est-à-dire là où Jean-Paul II voulait nous conduire.

Le charisme de Pierre, et celui de Marie
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A propos de la personne de Benoît XVI (..) on parle souvent du charisme pétrinien, c'est-à-dire Saint-Pierre, le Pape, le gouvernement de l'Eglise, et du charisme marial, c'est-à-dire le peuple de Dieu, là où l'Esprit Saint travaille.
Et je trouve que dans Benoît XVI, les deux charismes sont réunis, c'est-à-dire qu'il est Pierre, mais d'une certaine façon, il est aussi Marie, par sa douceur, par sa tendresse, par son humilité, par la bonté de son regard.
Les jeunes que j'ai interrogés m'ont tous dit "ce qui nous touche, c'est la bonté de son regard, quelque part, la bonté d'une mère".

Et le lendemain...

Je reçois aujourd'hui 2 octobre un message d'un lecteur, qui dit ce que je pensais et n'avais pas jugé utile d'écrire.

Il me semble à la réflexion que ce n'est pas polémique, mais au contraire utile, à l'intention de ceux qui auraient la tentation de regarder le monde à travers des lunettes roses:
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Merci pour la vidéo de KTO que vous avez mise en ligne concernant le récent voyage de notre St Père à Lourdes ( j'y étais ! ).
Les bras m'en sont littéralement tombés ! en entendant précisément MC ....
Parce que MC - (..) - je l'avais entendu je m'en souviens très bien dans une émission du genre "c dans l'air" peu aprés l'élection de notre Pape et c'était la soit disant catastrophe, le pire était à la tête de l'Eglise, enfin les poncifs habituels entendus maintes fois et tellement à l'opposé de ce que notre pape est.
Je vois un discours qui a bien changé et je m'en réjouis !
Qui prend la peine de suivre un peu Benoit XVI ne peut qu'être désarmé devant tant de simplicité, de douceur, de manière de s'effacer derrière le Christ, d'intelligence mise au service de tous.
Puissent tous ces journalistes ne pas se contenter de témoigner sur les plateaux cathos ou bien naviguer au gré des "ambiances" : et vu le succés du Pape, il leur fallait bien se rendre à l'évidence, ce Pape est aimé. Il est aimé parce qu'il est authentique et clair, sans chichis, avec une fantastique hauteur de vue loin de la médiocrité dans laquelle se complaisent beaucoup de journalistes "intellos"... qui dénoncent ce même intellectualisme soit disant trop "haute sphère", pas assez proche des petits....
Puissent-ils témoigner de leur attachement au St Père en toute circonstances ! sans avoir peur ! sans manier habilement le mi figue/mi raisin pour ne pas trop se mouiller, comme ils le font si souvent ! ...
Espérons...que quelque chose- peut être- aura changé, que les yeux de certains se seront ouverts...

(Bernard C, 2 octobre)