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BENOÎT XVI VU PAR JOHN ALLEN
 

Une lectrice, C., a bien voulu traduire pour moi un article du vaticaniste américain John Allen, et son témoignage sur Benoît XVI.
Je la remercie chaleureusement pour ce beau travail. Il justifie à lui seul notre conviction commune que "je ne suis pas la seule que Benoît XVI intéresse" ;-) et surtout que 'tout le monde aime Benoit XVI’, mais "ce sont ceux qui le connaissent le mieux qui l’aiment le plus". Je le sais bien!

Le témoignage de John Allen est précieux, d'abord parce qu'il sait parfaitement de quoi il parle, et surtout parce qu'il est nuancé, il ne peut pas être soupçonné de papolâtrie (hum!), émanant de quelqu'un qui avait un préjugé défavorable, que les simples faits ont anihilé.

Après la notice biographique de Wikipedia, nécessaire pour le situer, on lira l'introduction de C., dont de me suis permise de surligner en gras quelques phrases significatives, puis sa traduction de l'article de John Allen écrit "juste après la tourmente de Ratisbonne". (les commentaires de mon amie y ont été mis en italique).


Qui est John Allen?

John L. Allen Jr. (1965-) est un journaliste qui se spécialise dans l'actualité de l'Église catholique romaine.

Allen est un diplômé de l'Université du Kansas avec une maîtrise en études religieuses. Depuis plusieurs années, il travaille pour le National Catholic Reporter.


 
 

Lors de la couverture médiatique entourant la mort de Jean-Paul II, Allen est fréquemment apparu sur CNN. Il est actuellement leur correspondant en affaires religieuses.
Son travail le plus connu est sa rubrique hebdomadaire sur les affaires vaticanes appelée The Word from Rome. Cette rubrique apparaît dans la revue National Catholic Reporter ainsi que sur le site web du magazine.

Il est également l'auteur de plusieurs livres sur le pape Benoît XVI, l'un écrit lorsqu'il était le cardinal Ratzinger et un autre écrit après son élection.
La biographie de 2000 sur le cardinal Ratzinger était très critique du Panzerkardinal. Joseph Komonchak, qui a fait la revue du livre, a parlé de journalisme manichéen. Depuis ce temps, John L. Allen, Jr. a reconnu ces critiques et a commencé à écrire dans un style qui pourrait unir les chrétiens de toutes tendances politiques. Son travail est respecté dans tous les horizons de la société, et il est reconnu comme l'un des meilleurs vaticanistes.
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Source: Wikipedia

Le site de National Catholic Reporter, et
la rubrique de John Allen (en anglais)


Introduction de C.

Dans la version anglaise, le journaliste responsable du domaine religieux de Newsweek dit de lui en 2005: « En dehors du gouvernement nord-coréen de Pyongyang, il n’y a pas de bureaucratie plus difficile à infiltrer que le Vatican, et personne n’y est arrivé mieux que John Allen. En seulement trois ans, il est devenu le journaliste que les autres journalistes -et pas mal de cardinaux- lisent pour voir de l’intérieur comment les hommes du pape dirigent la plus grande Eglise du monde ».

Je cite encore : « Allen est un des rares journalistes catholiques respectés par tous les catholiques qu’ils soient progressistes ou conservateurs. Cela est d’autant plus frappant que le ‘National Catholic Reporter’ est considéré comme étant plus progressiste que la plupart des périodiques catholiques ».

Et c’est là l’originalité de J. Allen. Il a été très influencé à 17 ans, par un livre de Hans Küng, il écrit dans un journal progressiste, il a publié en 2000 un livre très critique sur le Panzer Cardinal, mais depuis quatre ans qu’il est à Rome et surtout depuis l’élection du pape, il ne cesse de parler en sa faveur. Il lui tient à cœur de faire comprendre à ses lecteurs, que le pape, qu’il appelle Benoit, ce qui se traduit en anglais par le joli nom de Benedict, est tellement au dessus intellectuellement et spirituellement que les adjectifs conservateurs et progressistes n’ont pas de sens pour lui.

Le sentiment que j’ai en lisant Allen est : ‘tout le monde aime Benoit XVI’. Ses propos sont toujours nuancés, mais il rapporte des entretiens qu’il a avec des personnalités de l’Eglise de toutes sensibilités qui ne tarissent pas de louanges pour le pape. Il dit « Ce sont ceux qui le connaissent le mieux qui l’aiment le plus », ce qui est un compliment subtil et peut-être une excuse pour lui-même. Il montre les foules enthousiastes durant les voyages du pape, même en Pologne où H. Tincq ne voit qu’un accueil mitigé (il faut dire que J. Allen est sur place).

En mars 2006, il écrit : « Ceux qui s’intéressent au pape sont terriblement impressionnés par Benoit XVI, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre ». (On voit qu’il ne connaît pas les journalistes français) « Benoit est un homme extraordinairement érudit, certainement le dirigeant mondial le plus profond intellectuellement. C’est un auteur doué et ses textes jusqu’à présent ont été bien reçus, à la fois pour leur contenu et leur forme. Il se révèle aussi une personnalité étonnamment douée pour la communication, de qui émane un air de chaleur et de douceur que les gens ont tendance à trouver captivant. En un mot, il est un pape dont les catholiques semblent être fiers ».

Devant une telle unanimité, le lecteur du Kentucky ou du Texas profond, qui lit ‘National Catholic Reporter’ sur son écran d’ordinateur, se dit que si toute la chrétienté aime Benoit XVI, il n’y a pas de raison qu’il n’en soit pas de même pour lui.

J’ai choisi sa chronique hebdomadaire du 15 septembre 2006 sur le voyage en Bavière : John Allen après la tourmente de Ratisbonne


 



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