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CONTRE L'EGLISE
 

Michel de Jaeghere, dont il a déjà été question dans ces pages, n'est pas un exclu total du système médiatique.
J'ai relevé son nom comme responsable des hors-séries du Figaro -ceux que j'ai achetés sont beaux et bien documentés (Napoléon, Marie-Antoinette, Alexandre Dumas), surtout celui paru après l'élection de Benoît XVI - qui me semblent en rupture avec le ton du journal (c'est un compliment...)
Il est l'auteur par ailleurs d'un livre que je trouve d'un intérêt majeur, intitulé "Enquête sur la christianophobie", incomparablement supérieur au pâle succédané publié par le pilier du système René Rémond ("le nouvel antichritianisme"), sur le même sujet, parce que courageux, percutant, en révolte par rapport au totalitarisme ambiant: il y développe l'idée que "L'Eglise est une institution qui gêne la société moderne, il faut donc que cette dernière la détruise ".
D'ailleurs le second était en vente à la FNAC, et bien exposé, tandis que l'autre, publié par Renaissance Catholique , était quasiment introuvable...

A la lecture de ce message paru sur le Forum Catholique, il semble qu'il faille lire absolument "La Repentance, Histoire d'une manipulation".
J'y trouve des noms qui me surprennent, ou m'attristent - Luigi Accattoli, qu'une lecture (trop?) rapide de son blog m'avait fait porter au pinacle et que je vois depuis prendre des partis auxquels je n'adhère pas, Mgr Marini, le responsable contesté du cérémonial pontifical...
Un document qui donne la mesure des manœuvres et des forces hostiles au milieu desquelles il revient aujourd’hui au pape Benoît XVI de gouverner
Voir aussi ici: http://www.unavoce.fr/

Il semble que les relais médiatiques continuent d'amplifier une entreprise systématique de démolition de l'Eglise. Faute d'informations fiables, les gens ont tout avalé. Cela va de "l'interdiction de la messe en latin" qu'aurait décrété Vatican II, à la "somme d'interdits" dans tous les domaines, que constitueraient l'Eglise Catholique, en passant par ces demandes de pardon tardifs que justifierait un passé criminel!!!
Tout est faux, mais personne ne peut rectifier!
Joseph Ratzinger a été au coeur de cette dernière question, il s'est exprimé dessus: Repentance


"La Repentance, Histoire d'une manipulation"

Texte en entier ici: Forum Catholique
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Cet ouvrage est une enquête minutieuse autour d'une opération gigantesque d'intoxication des esprits: le pape Jean-Paul II aurait, à la fin de son pontificat et plus particulièrement à l'occasion du Jubilé de l'an 2000, procédé à un exercice de repentance généralisé pour les crimes commis par et au nom du Christianisme, pêle-mêle contre les Juifs, contre les esclaves d'Afrique noire, contre les populations indigènes d'Amérique du Sud, contre la Science, contre les femmes, contre les homosexuels...
Miche de Jaeghere montre par le menu combien l'intention du pape a été profondément différente de ce que les médias et malheureusement de nombreux clercs ont présenté comme étant une longue litanie de "mea culpa".
.....

Tertio Millenio Adveniente.
Publiée le 10 novembre 1994, l'encyclique Tertio Millenio Advenientea été interprétée immédiatement comme un texte par lequel le pape faisait "amende honorable pour les fautes commises par l'Eglise catholique" pour reprendre les termes du journal Le Monde. A peine l'encre était-elle sèche, que déjà les médias utilisaient comme un arme de guerre ce texte voulu par Jean-Paul II pour préparer le Jubilé de 2000.
Or, que voulait vraiment le Saint-Père ? Conformément au but même d'un Jubilé (depuis Boniface VIII, la pratique du Jubilé est liée à une démarche pénitentielle), le pape a souhaité qu'à l'approche d'un nouveau millénaire, l'Eglise incite "ses fils à se purifier, dans la repentance, des erreurs, des infidélités, des incohérences, des lenteurs" (Tertio Millenio Adveniente). On peut estimer, et certains l'ont fait non sans raison, particulièrement dans les milieux traditonalistes et conservateurs, que cette démarche, pourtant non équivoque, de Jean-Paul II était imprudente compte tenu de l'hostilité croissante de la société moderne contre l'Eglise. Etait-il opportun en quelque sorte d'infliger une repentance au moment précis où le monde s'enfonçait dans l'apostasie et crachait sur tout ce qui pouvait évoquer de près ou de loin l'influence de l'Eglise et le message du Christ ? La perversion des médias et leur fonctionnement n'étaitent-ils pas un sérieux obstacle à la réception, par le plus grand nombre, de l'initiative somme toute compréhensible du Saint-Père ? On peut aussi estimer, a contrario, que le projet du Souverain Pontife aurait pu permettre à l'Eglise de faire justice des accusations exagérées portées contre elle et des épisodes troubles de son histoire. Michel de Jaeghere ajoute même que cette démarche "héroïque" était conforme à la folie de la Croix.
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Quand le pape ne demande pas pardon.
La publication de l'encyclique Tertio Millenio Adveniente laissa les catholiques progressistes sur leur faim car elle ne reprenait pas la virulence des termes employés dans le mémorandum. Ainsi, l'inévitable Henri Tincq fit part dans Le Monde des progrès qu'il convenait de faire encore dans le domaine de la repentance pour les crimes dont l'Eglise s'est rendue coupable.

Toutefois, celui qui va le plus contribuer à fausser le message du pape et le sens de l'examen de conscience qu'il voulait proposer aux fidèles chrétiens à l'aube du III° millénaire est un italien : Luigi Accattoli, chroniqueur religieux au Corriere della Serra. Il publie en 1997 un livre qui fera date dans l'histoire de la désinformation : "Quand le pape demande pardon". Selon cet auteur, la repentance est la clé de voûte du pontificat de Jean-Paul II. Accattoli s'évertue, en reprenant l'enseignement du Souverain Pontife, à démontrer que le pape a prononcé entre 1979 et 1997 pas moins de 94 demandes de pardon.

Michel de Jaeghere démontre qu'il s'agit là d'une imposture. Accattoli a déformé des passages de discours ou d'encycliques prononcées par le pape pour servir sa thèse. Il oublie de dire que lorsque Jean-Paul II a demandé pardon pour les fautes de catholiques (et non de l'Eglise) notamment pour les crimes commis lors des guerres de religion, il l'a toujours fait dans un esprit de pardon réciproque (on attend toujours d'ailleurs les demandes de pardon provenant des protestants) et non pas d'auto-accusation unilatérale.

En réalité, comme le démontre sereinement Michel de Jaeghere, sous prétexte de rendre compte de ces pseudo-demandes de pardon, les accusateurs de l'Eglise poursuivent, en relayant à l'envi les 100 repentances de Jean-Paul II, un seul but : ruiner la sainteté de l'Eglise et la décrédibiliser aux yeux de nos contemporains. A travers l'Inquisition, ils cherchent à ruiner la défense de la doctrine de la foi ; à travers les Croisades, ils veulent anéantir l'idée que la chrétienté doit être défendue face à l'invasion de l'Islam ; à travers le regret des déchirures du monde chrétein, ils veulent en finir avec le privilège de Rome de définir l'orthodoxie et d'anathématiser l'hérésie ; à travers les excès des guerres de Religion, ils veulent abattre la prétention de l'Eglise catholique à être la seule dispensatrice des grâces, l'arche unique du Salut ; à travers la colonisation de l'Amérique latine, ils veulent détruire sa vocation missionnaire ; à travers les "cent" demandes de pardon, ils veulent jeter à bas le dogme de l'infaillibilité pontificale.
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