Une émission culturelle autour du livre Jésus de Nazareth.
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La télévision fait ce qu'elle sait faire, du sabotage dans la dérision. Cela surprend évidemment moins de la part de France Télévision que de KTO qui, en septembre dernier, pour "défendre" le discours de Ratisbonne, avait invité ... Henri Tincq!
On aurait quand même aimé autre chose, pour discuter d'un ouvrage majeur à plusieurs titres, quelque chose de plus sérieux. D'après les commentaires élogieux que j'ai lus même dans la presse française ("Jésus de Nazareth" vu de France ), il aurait été facile de trouver des admirateurs crédibles, même dans le camp adverse. Il faut croire qu'on a soigneusement évité de les inviter, et qu'on s'est rabattu sur les seconds couteaux (cela me renvoie aux propos de Mgr Léonard: vos contradicteurs se moquaient éperdument de vos raisons, même les meilleures. La seule chose qui les intéressait était de vous pourfendre et de voir comment vous alliez gigoter sous leurs traits; voir ici Encore Mgr Léonard ).

Dans l'article signé Basile de Koch (le frère de Karl Zéro...), tout le monde en prend pour son grade!
Côté catho, l'attitude va de la rigidité glaçante au laxisme absolu. Rien de bien motivant. Sauf qu'apparemment, on échappe à Henri Tincq et à Odon Vallet.
Frédéric Lenoir, le directeur du Monde des Religions, ne peut évidemment pas se ranger du côté des croyants.
Et finalement, heureusement, les athées sont tellement mauvais et méchants que ce sont eux qui donneraient envie de croire.

Article sur le site de Valeurs Actuelles . Le titre en forme de calembour est particulièrement savoureux...

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L’autre soir [lors d'une émission nocture de France 3 à laquelle je n'ai pas envie de faire de publicité, ndr], Dieu était au programme !

À l’occasion de la publication du 'Jésus de Nazareth' de Joseph Ratzinger, on était censé répondre à la question : “Le catholicisme est-il en danger ?” Eh bien, au vu de ses avocats ce soir-là, la réponse est oui !

Jean-Claude Guillebaud était venu nous annoncer sa nouvelle bonne nouvelle : Comment je suis redevenu chrétien (Albin Michel). Hélas, en lieu et place de l’ardeur du néophyte, même redoublant, Jean-Claude a manifesté vis-à-vis de ses interlocuteurs athées et de leurs blasphèmes de cours de récré, une tolérance qu’il doit penser “christique” – mais qui relève plutôt des maisons éponymes, comme disait Claudel.

Directeur du mensuel catholique la Nef, Christophe Geffroy incarnait l’autre rive du catholicisme : le “tradi”, celui qui a toujours pensé en latin et en soutane, sans jamais tomber pour autant dans le schisme intégriste. Bravo ! Sauf que cette rigueur se traduit chez Christophe par un sérieux plutôt “dévendeur” : à côté de lui, n’importe quel amish moyen passerait pour un boute-en-train.

Mention spéciale pour le dernier “catholique” de service, Frédéric Lenoir, qui préfère lui-même s’appeler « sociologue des religions » (c’est même son boulot au Monde des religions). Autant dire que ce “cathologue” ne lésine pas sur les blagues du genre : « Vive l’humanisme, qu’il soit croyant ou pas ! » Nous voilà bien avancés…

Heureusement que les athées “castés” par [l'animateur] étaient là pour nous redonner des raisons de croire !
La meilleure, à cet égard, fut sans conteste Caroline Fourest, de la revue ProChoix (directement traduit de l’américain). Là-bas, depuis trente ans déjà, les “partisans du choix” s’opposent aux “partisans de la vie”. Mais le choix de quoi ? et la vie de qui ? L’histoire reste discrète sur ces détails.

Par chance, un jeune gandin nommé Jocelyn Bézecourt survient à point nommé pour éclairer nos lanternes, fatiguées déjà par deux siècles de clignotement des Lumières. Dans son modeste Contre Benoît XVI, ce théologien d’occasion nous explique par A + B = C comment catholicisme = répression + régression.
En vrai, le baragouin de ce Jocelyn n’est que du Michel Onfray grossi mille fois. Mais à quoi bon ? Le Maître vend déjà à 500 000 exemplaires ses blasphèmes foireux ; comment faire mieux ?
Le message de Jocelyn, en tout cas, est simple et facile à mémoriser : Benoît XVI est dangereux, tout simplement parce que Ratzinger est catholique !
Le dernier des bouffeurs de curés, ce soir-là, c’était un certain Henri Pena-Ruiz. Je n’ai rien retenu de ses interventions, hormis le fait que quand il cause, on comprend aussitôt pourquoi les mots “laïc” et “obligatoire” ne peuvent que marcher ensemble.

Bref, une émission où les croyants ne donnent pas vraiment envie de devenir catho ; heureusement qu’on trouve encore des anticléricaux!