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VISITE SUR LA TOMBE FAMILIALE
 

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Dans la terre de ses origines

Ratzinger, une journée en famille

Avec son frère Georg, sur la tombe de ses parents et de sa soeur, puis l'après-midi dans sa maison de Pentling

Mimmo Muolo, envoyé spécial à Ratisbonne de L'AVVENIRE (13 septembre 2006)
Texte original en italien ici

Le crissement des pas sur le gravier est l'unique bruit qui rompt le silence du petit cimetière de Ziegetsdorf. Tombes alignées, petites haies, quelques arbres. Cela pourrait paraître un jour comme les autres, mais ce n'est pas le cas. Parce que le visiteur qui vient d'entrer est le Pape, qui, pour la première fois depuis qu'il a été élu successeur de Pierre, retourne sur la tombe de ses parents, Joseph et Marie, et de sa soeur, qui portait le même prénom que sa mère.
Avec lui, son frère Georg, inséparable en ces jours de voyage dans sa Bavière natale. Et un petit groupe de personnes, parmi lesquelles figurent, outre les hommes des services de sécurité, l'évêque de Ratisbonne, Gerard Ludwig Muller, l'évêque Josef Clemens qui fut pendant plus de vingt ans secrétaire de J. Ratzinger, actuellement secrétaire du Conseil Pontifical pour les laïcs, et son successeur dans ce rôle, Georg Gänswein.
Le Pape arrive devant la tombe ornée de roses rouges et de lys blancs, se recueille en prière pendant quelques minutes, puis bénit la tombe avec l'aspersoir, imité quelques instants plus tard par son frère, et par les accompagnateurs. Le silence est absolu. Derrière la tombe, très simple (rien qu'une stèle de pierre où sont gravés une croix, et les noms du papa, de la maman et de la soeur, avec leurs dates de naissance et de décès), une haute haie verte, bien taillée, marque les limites du cimetière.
Devant le tumulus, délimité par quatre blocs de marbre blanc scellés dans la terre, on a posé un tapis et un prie-Dieu, pour la prière de Benoît XVI, aux côtés de son frère Georg, qui lui reste debout, appuyé sur une canne blanche. Ce sont les uniques signes distinctifs, ce prie-Dieu et ce petit tapis, de la visite exceptionnelle qui est en train de se dérouler, le moment sans doute le plus intime et le plus émouvant de cette journée que le Pape a voulue presque vide d'engagements publics, afin de la dédier aux lieux de ses affections. La pause dans le cimetière où, depuis les années soixante reposent ses parents, disparus respectivement en 1959 (son père) et 1963 (sa mère), et depuis 1991, aussi sa soeur bien-aimée Maria, fait suite au repas dans la maison de son frère. Et précède l'après-midi passé dans la maison de Pentling, qui se trouve à quelques centaines de mètres de Ziegetsdorf, et que le pontife avait fait construire en 1970, alors qu'il pensait rester définitivement à Ratisbonne, comme professeur de dogmatique à l'Université (il y habita en fait jusqu'en 1977, quand il devint archevêque de Munich, et il y retournait passer les périodes de vacances).
Ainsi, après une brève visite à l'église paroissiale voisine de Saint-Joseph, Papa Ratzinger se dirige en voiture vers Pentling, le quartier résidentiel blotti dans la verdure où, dans la Bergstrasse, une petite rue tranquille et écartée, se trouve l'habitation: un simple petite villa blanche sur deux étages, au toit de tuiles, avec un petit jardin devant: "Je me suis senti ému -- avait-il dit mardi dans l'homélie prononcée peu avant durant la messe à Ratisbonne -- quand j'ai su combien de gens, en particulier de l'école professionnelle de Weiden et Amberg, hommes et femmes, ont collaboré, pour embellir ma maison et mon jardin".
En préparation de la visite de ce jour, en effet, la maison a été repeinte à l'extérieur par des volontaires, et le jardin a été remis en ordre, ainsi que la clôture.
Mais quand la voiture du Pape s'arrête devant la maison, ce ne sont pas tant les travaux effectués qui touchent le Saint-Père, que la chaleur de la petite foule qui l'attend.
Les voisins sont tous venus pour le fêter, lui tendre les mains, le saluer. Benoît XVI, visiblement heureux, s'arrête près de chacun d'eux, comme un ami, un membre de la famille. Avec l'aide des policiers, un papa et une maman lui tendent deux enfants, un petit garçon et une petite fille tout blonds, qui tiennent entre leurs mains de jolis bouquets colorés. Le Pape les caresse, reçoit l'hommage, s'informe de leur âge et de l'école qu'ils fréquentent.
Ainsi, avant qu'il ne puisse saluer ses amis et entrer dans la maison, il s'écoule bien une demie-heure.
Scènes comparables, peut-être encore plus chaleureuses, lors du départ. Du reste, on pouvait s'y attendre. Ici, il connaissait tout le monde, et tout le monde appréciait sa simplicité affable. Un jour, ils pourront raconter qu'ils ont été, ne serait-ce que quelques heures, tout près de la maison du pape.


 

Sur cette journée, voir aussi:
C'était il y a une semaine, avant la tempête
13 septembre
13 septembre: en famille, enfin


Il fait le récit de la mort des êtres chers

@ Ici, sa soeur Maria: Mort de Maria
@ Et ici, ses parents ("Ma vie"): Mort des ses parents


 

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