8 septembre 2006
A la veille du "pélerinage" dans sa terre natale, LE MONDE consent du bout des lèvres à créditer le Saint-Père d'un impact légèrement positif sur la perception de l'Eglise Catholique par les allemands.
Non sans distiller son venin, de manière, il faut le reconnaître, plus subliminale qu'à l'ordinaire.
Je relève que " Les catholiques, mais aussi les protestants, se montrent plutôt surpris par le style de leur compatriote qui a su dissiper une partie des réserves qu'il avait soulevées, depuis le Vatican, par le passé."
Qui avait soulevé ces réserves, sinon des gens qui ne le connaissaient pas, ou ne voulaient pas le connaître? Et à quel titre les protestants devraient-ils "juger" le Pape?

On cite un certain M. Brackmann, dont on ignore tout... sinon, un peu plus loin dans l'article qu'il s'agit d'un théologien (???) C'est bien vague, surtout quand ledit Brackmann étaie son "jugement" par la rencontre de Benoît XVI avec le "théologien contestataire" Hans Kung, dont il serait très étonnant qu'elle constitue actuellement la priorité dans les préoccupations du Saint-Père.

On revient aussi sur le "martèlement des interdits", (une légende noire, amplifiée par les medias, ces prétendus interdits étant surtout insupportables aux gens qui se moquent éperdument du magistère de l'Eglise Catholique) dont la fin constituerait une "rupture", elle aussi martelée par ces mêmes médias depuis l'encyclique et les discours de Valence!!

Le meilleur, si l'on peut dire, est pour la fin:
"Selon lui, (ndlr: Brackmann) Benoît XVI ne donne pas de réponses aux "questions essentielles" qui permettraient d'enrayer la désaffection des églises et de relancer les vocations. Il n'a assoupli en rien les positions de l'Eglise sur la contraception ou l'avortement, l'accès au sacerdoce d'hommes mariés, les divorcés-remariés."

Je renvoie le rédacteur de l'article à la réponse que le Cardinal Ratzinger a déjà donné à cette assez misérable critique:
"... ce sont là certainement de vrais problèmes, mais je crois que nous nous égarons quand nous les élevons au rang de questions clés et que nous en faisons l'unique sujet de la chrétienté... ces problèmes sont résolus dans le protestantisme ... qui n'a pas trouvé ainsi la meilleure manière d'être chrétien dans le monde d'aujourd'hui ...pourquoi devrions-nous faire de nous un double de la chrétienté protestante" (voir Critiques contre l'Eglise )

L'article du Monde en convient d'ailleurs implicitement, lorsqu'il remarque que "chaque année, quelque 100 000 personnes quittent l'Eglise catholique... Ce mouvement de "sorties" est encore plus fort chez les protestants" !!!

Article complet ICI

... mais en pire, un article (que je soupçonne d'être en grande partie non documenté), relevé aujourd'hui sur un site canadien, Matininternet.

Voir l'article ici : les soulignements sont de moi, j'ai essayé de les rendre aussi éloquents que des commentaires; et si je reproduis ce texte, ce n'est pas pour sa qualité, c'est uniquement pour montrer comment fonctionnent les medias, comment ils se recopient, avec une graduation dans la médiocrité, qui finit par diluer complètement les quelques éléments véridiques présents au départ.

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