Je viens de l'entendre en allumant la radio de ma voiture -plus que l'écouter d'ailleurs, car j'ignore la grille des programmes de cette station de (dés)information assez terrifiante, qui mouline en boucle les faits qu'elle a cru bon d'isoler dans l'actualité.
Bon, il n'y était question que de l'"affaire Benoît XVI", qui est traitée paraît-il avec unanimité par la presse hebdomadaire -du Point à l'Express, en passant par le Nouvel Observateur et Témoignage "chrétien", (soyons justes, on a aussi cité un peu Valeurs actuelles): décidément, à France-Info, on n'aime pas beaucoup traverser hors des clous! Sous de telles auspices, l'unanimité ressemble beaucoup à la propagande. Il paraît même que Le Point a fait un dossier très complet, car il a cité Tariq Ramadan!!
Pour couronner le tout, on a même droit à la synthèse du Courrier International. Manque plus que Jean-François Kahn, mais je n'ai pas suivi, il n'a peut-être pas encore sorti sa feuille.
Rien d'intéressant, dans tout cela, même plus de méchancetés (cf Le Monde fait le grand écart ) ce sont toujours les élucubrations des "grandes têtes molles" de l'Occident, comme les a appelé Jérôme Prieur; ils ont pris le train en marche, et maintenant, ils font semblant de s'opposer poliment, pour jouer devant ceux qui les croient la comédie du pluralisme. On en aura une idée en lisant l'édito de Jacques Julliard...
Ah si! quand même, on sort des chemins balisés lorsqu'on cite Têtu, le journal des gays où Ségolène Royale a cru bon de donner récemment sa vision de la famille! Il paraîtrait que le vert ne s'accorde pas bien avec le rose, ce qui n'étonnera personne... Avec une telle hauteur de vue, la simple compréhension des propos du Saint-Père va être difficile.
La conclusion de la revue de presse m'a particulièrement blessée, et révèle mieux que leurs articles sans intérêt le sentiment profond de ces gens. On pourrait parler de haine.
L'auteur de la revue de presse (je n'ai pas retenu son nom, il est insignifiant) cite les caricatures du Pape parues dans Charlie Hebdo et dans le Canard Enchaîné, et un dessin de Plantu, pour se féliciter de ce que, dans notre pays, on a encore le droit de caricaturer. Mais qui??? Et quel courage il faut, en effet, pour caricaturer le Pape. Ils n'ont pas peur, ceux qui se livrent à ce petit jeu?
J'ajoute pour terminer que j'ai vu cette semaine la caricature du Canard, sur la page de couverture. Je connais le genre de celles de CH, et celui des dessins de Plantu. Ces grosses taches pâteuses et laides jetées rageusement sur le papier et évoquant davantage la boue que le fusain, ne correspondent plus à la définition du mot "caricature" (selon le "Petit Robert": <dessin qui par le trait accentue ou révèle certains aspects>, or, ici, il n'y a plus aucun souci de ressemblance, même lointaine) et ne déshonorent que ceux qui les "dessinent", encore que je répugne à qualifier leur production de dessin.
Elles dégagent un haine assez terrifiante, car ce sont des caricatures de ce type (moins moches, quand même) parues lors d'une autre époque troublée dans le Père Duchêne, qui, jointes à une campagne de calomnies, ont peut-être coûté leurs têtes au malheureux Louis XVI et à Marie-Antoinette.

Seul point positif, dans tout cela. C'est bien la première fois que Benoît XVI fait, non pas seulement la Une de l'actualité, mais la revue de presse à lui tout seul!!!
Du coup, les gens l'ont entendu, et apprécié.
C'est un coup magistral, sans doute involontaire, car il ne se préoccupe que du message qu'il a le devoir de porter, et pas des medias: on peut supposer que ses ennemis, dans ces mêmes medias, et ils sont nombreux, en sont verts de rage. Ceci expliquerait leur insistance à présenter ses mises au point comme des excuses, façon de minimiser son courage et de décevoir ses partisans (j'ai entendu autour de moi et lu sur internet beaucoup de réactions en ce sens)

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Dans le même ordre d'idées, lire le bloc-notes d'Yvan Rioufol

Voilà une caricature du Saint-Père trouvée l'an dernier sur Internet, et que je trouve acceptable, car elle n'a rien de blessant, elle souligne tout au plus certains traits de sa personnalité et de sa silhouette. Lui-même, sans doute, s'en amuserait.

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