Le pape Benoît XVI sera reçu pendant son séjour en Turquie le prochain mois, avec le même niveau de sécurité que le président des Etats Unis, George W Bush quand il s'est rendu dans ce pays, a informé aujourd'hui la presse turque.
16 mille policiers assureront la sécurité de Benoît XVI lors de sa visite en Turquie

Le pape Benoît XVI sera reçu pendant son séjour en Turquie le prochain mois, avec le même niveau de sécurité que le président des Etats Unis, George W Bush quand il s'est rendu dans ce pays, a informé aujourd'hui la presse turque.

Le chef de l'église catholique sera gardé par quelque sept mille policiers pendant son séjour à Ankara et par neuf mille quand il ira à Istanbul.

En outre, tout au long de ses parcours, seront placés des francs-tireurs, selon une décision prise pour éviter des actions de protestation voir une tentative d'attentat.

Les mesures de sécurité exceptionnelles seront coordonnées par le Directeur Général de la Sécurité, l'Agence d'Intelligence Nationale et la Gendarmerie.

Cette opération a été décidée en particulier après le discours polémique que Benoît XVI a tenu lors de sa visite en Allemagne le mois passé.

Comme il est habituel, l'avion qui le mènera en Turquie sera escorté par un F-16 de la Force Armée locale, puis Benoît XVI voyagera sur place dans un véhicule blindé semblable à celui qu'a utilisé G. Bush en juin 2004.

A l'heure actuelle, il n'a pas été décidé si, pour des raisons de sécurité, le pape Benoît XVI aurait son attache dans la Résidence Apostolique pendant son séjour en Turquie ou dans un autre lieu plus facile à sécuriser.

Source: ESM (25 octobre 2006)

La petite communauté orthodoxe turque ne semble pas très bien traitée par les autorités civiles, dont la conception de la laïcité n'est pas la nôtre. Son chef, Bartholomée, attend donc beaucoup de l'entrée de son pays dans l'UE, qui pourrait contribuer à améliorer la situation de ses fidèles.
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Bartholomée 1er craint les effets d'incidents sur l'adhésion à l'UE
(Associated Press, 19 novembre)

Le chef religieux des chrétiens orthodoxes met en garde dans un entretien publié dimanche contre les conséquences que pourraient avoir sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne des incidents pendant la visite du pape du 28 novembre au 1er décembre.

Une manifestation contre la venue de souverain pontife avait lieu dimanche à Istanbul et d'autres sont prévues pendant son séjour. "Nous ne voulons pas du pape en Turquie", pouvait-on lire sur une banderole, tandis qu'une autre dotait un serpent à deux têtes les visages du patriarche orthodoxe Bartholomée Ier et de Benoît XVI. Une dizaine de nationalistes s'étaient rassemblés.

Les autorités turques s'attendent à de nombreuses manifestations pendant la visite du pape, dont les propos en septembre sur l'islam et la violence ont provoqué la colère de certains musulmans. Benoît XVI a regretté d'avoir blessé des croyants et exprimé son estime pour l'islam mais la tension reste vive et le patriarche oecuménique Bartholomée 1er s'en inquiète dans un entretien à "Sabah", alors qu'à la mi-décembre les dirigeants de l'UE évalueront les progrès d'Ankara.

"S'il y a des incidents déplaisants psychologiquement, cela posera problème en décembre à Bruxelles. Même si ce n'est pas au niveau officiel, (les responsables) en parleront entre eux", a-t-il prévenu. Si la visite du pape "était exploitée à mauvais escient, ce serait mauvais pour l'image de la Turquie. Au moment où nous voulons adhérer à l'UE, nous devrions éviter une telle image."
Pour lui, l'entrée de la Turquie dans l'Union "en tant que pays musulman apporterait une richesse mutuelle". "L'UE ne devrait pas rester un club chrétien."

Benoît XVI se rend en Turquie à l'initiative de Bartholomée 1er, archevêque à Istanbul (ex-Constantinople), pour poursuivre les efforts du Vatican pour améliorer les relations entre catholiques et orthodoxes. Les deux chefs religieux se rencontreront le 29 novembre.

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