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LA LITURGIE (SOURCE: PRO LITURGIA)
 

LITURGIE: LE MINIMUM A SAVOIR...
Voir ici:http://perso.orange.fr/proliturgia/Informations.htm
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Pour éviter à l'avenir de dire tout et n'importe quoi au sujet de la liturgie, voici quelques repères. Les journalistes voudront bien s'y référer avant d'écrire souvent n'importe quoi, ce qui revient à désinformer le public.

Quelles sont les choses essentielles à savoir?
1. Il y a, dans l'Eglise, plusieurs rites liturgiques reconnus, c'est-à-dure pouvant être légitimement utilisés par les prêtres pour célébrer l'Eucharistie.
2. Parmi cette variété de rites, il existe un rite - et un seul - qu'on appelle "rite romain" car il a ses racines - historiquement parlant mais non pas formellement parlant - à Rome.
3. Ce rite romain a subit de nombreuses variations au cours des siècles; il a été influencé par d'autres pratiques qui n'étaient pas forcément d'origine romaine.
4. Les rubriques à respecter concernant le rite romain ont été fixées par le pape Pie V à la suite du concile de Trente (XVIème siècle). Le rite romain a alors été célébré partout de la même façon, exclusivement en latin, cette façon n'excluant d'ailleurs pas la mise en place d'un décorum à travers lequel ont pu s'exprimer les goûts et les modes de diverses époques ou de diverses cultures.
5. Au moment de Vatican II, l'Eglise a souhaité redécouvrir une forme plus authentique du rite romain, en débarrassant ce dernier d'éléments qui s'étaient surajoutés les uns aux autres en fonction de pratiques nées de spiritualités liturgiques propres à telle ou telle époque particulière.
6. Au moment de Vatican II, l'Eglise - pour des raisons pastorales - autorise l'emploi de langues autres que le latin, tout en précisant que le latin et le chant grégorien demeurent librement utilisables pour célébrer la liturgie.
7. A la suite de Vatican II, l'Eglise donne nouvelle édition du missel qui devra être utilisé pour célébrer la liturgie selon le rite romain. Ce missel, en langue latine, devient la nouvelle référence pour tous les autres missels publiés dans une langue courante. Dans la liturgie restaurée selon les lignes données par Vatican II (lignes indiscutables parce qu'approuvées par le Souverain Pontife), les langues courantes "peuvent" être utilisées "en plus" de la langue latine... à condition que les prières en langues courantes soient des traductions fidèles - et officiellement approuvées - des textes originaux latins. Après Vatican II, le rite romain est donc dépouillé d'usages non originels, et il peut être célébré en diverses langues, y compris en latin.
8. Tout comme le missel romain en usage avant Vatican II, le missel romain en usage actuellement n'autorise aucune fantaisie, aucune liberté (contrairement à ce qui est généralement affirmé): le célébrant doit le suivre pour mettre fidèlement en oeuvre la liturgie romaine. Le missel actuel ne donne que quelques possibilités d'adaptations qui sont légitimes dans les cas où les normes liturgiques ne peuvent pas être suivies.
9. Pour des raisons complexes et multiples, les évêques de France n'ont jamais respecté ni fait respecter les normes liturgiques données par le missel romain actuel. C'est en partie l'origine de la "crise liturgique actuelle".
10. Les fidèles "traditionalistes" refusent la liturgie restaurée à la suite de Vatican II (même quand elle est fidèlement célébrée en latin et grégorien selon les normes, comme c'est le cas dans certains monastères) et souhaitent le retour à l'usage du missel romain d'avant le Concile. Ils accusent Vatican II d'être à l'origine de la pagaille liturgique actuelle... alors qu'à l'origine de la pagaille se trouvent des prêtres désobéissants et à la théologie défaillante.
11. Les fidèles qui se réclament de Vatican II participent depuis 40 ans - avec le soutien des évêques - à la généralisation de liturgies paroissiales qui trahissent systématiquement les orientations du Concile dont ils se réclament.
12. De là est née une situation franco-française totalement embrouillée où tout le monde se croit désormais autorisé à donner des conseils au Souverain Pontife: tantôt pour lui dire de revenir à l'ancienne liturgie romaine, tantôt pour lui dire de laisser les choses aller leur train. Et chacun d'oublier que le Successeur de Pierre ne construit pas son programme pastoral - ou liturgique - au jour le jour selon la direction du vent ou de l'opinion publique...


 

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