Source: ASCA (traduction)
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Une déclaration commune scelle aujourd'hui la première rencontre officielle entre un Pape catholique, évêque de Rome, et l'archevêque orthodoxe d'Athène et de toute la Grèce, pour un engagement commun en faveur des racines chrétiennes de l'Europe, des droits de l'homme, et de la situation dans le monde, mais tout spécialement en Europe.
Benoît XVI et sa Béatitude Christodoulos se sont entrenus lors d'une cordiale conversation privée, pendant une demi-heure, puis ont échangé des discours et des cadeaux, avant de signer la déclaration commune en douze points.
Un accueil, avec des signes d'amitié fraternelle, (baiser et accolade) qui s'est trouvé ensuite confirmé dans les discours, où ils ont souligné tous deux le patrimoine commun de foi des catholiques et des orthodoxes grecs, qui remonte à Saint-Paul, et la volonté de relancer un chemin théologique et pastoral commun, vers la pleine unité des deux églises, après des siècles de séparation.
"Aujourd'hui - a dit Benoît- nos relations reprennent lentement, mais en profondeur, et avec un engagement authentique".
En regardant plus particulièrement vers l'avenir que vers le passé, le Pape a souligné les vastes domaines où doit s'amplifier la collaboration réciproque, à la fois culturelle et pastorale. A commencer par l'Europe, "qui ne peut être une réalité exclusivement économique".
"Catholiques et orthodoxes -a dit Papa Ratzinger- sont amenés à apporter leur contribution culturelle, et surtout spirituelle. Ils ont en effet le devoir de défendre les racines chrétiennes du continent qu'ils ont édifié au cours des siècles, et de permettre ainsi à la tradition chrétienne de se manifester, et d'oeuvrer de toutes ses forces en faveur de la dignité de la personne humaine, du respect des minorités, veillant ainsi à éviter l'uniformité culturelle qui risquerait de produire la perte des immenses richesses de la civilisation. Il convient en outre de travailler à la défense des droits de l'homme, qui incluent le principe de liberté individuelle, en particulier la liberté religieuse; ces droits doivent être garantis et défendus dans l'Union Européenne, par chacun des pays qui en sont membres".
"Il convient aussi -selon le Pape- de développer une collaboration entre les chrétiens, dans tous les pays de l'UE, afin d'affronter les nouveaux risques auxquels la foi chrétienne doit faire face, à cause de la sécularisation croissante, le relativisme et le nihilisme qui ouvrent la porte à des comportements et même à des législations portant atteinte à la dignité inaliénable de la personne, et qui mettent en péril des institutions fondamentales comme le mariage.
Il est urgent d'entreprendre des actions pastorales communes, qui constitueront pour nos contemporains un témoignage commun et nous disposeront à leur rendre compte de nos espoirs"
Christodoulos a décrit Benoît XVI comme "l'éminent théologien, l'universitaire, le chercheur assidu de la pensée grecque et des Pères grecs de l'orient". Puis dans son discours, en phase parfaite avec celui du Pape, il a convenu des objectifs communs d'engagement pastoral, pour affronter les menaces actuelles qui pésent sur la foi chrétienne, spécialement en Europe, continent au riche héritage chrétien"
Il s'est dit disponible pour défendre ensemble les droits humains, et pour rendre témoignage de la foi dans le Christ, dans la société moderne.

Photos ici: Rencontre chaleureuse avec Christodoulos

Déclaration commune en entier sur le site du Vatican .
On notera que le Sant-Père reprend en partie les thèmes (martelés quotidiennement par lui, dans une dramatique indifférence médiatique) déjà développés dans le message du 1er Janvier pour la journée mondiale de la paix: Journée mondiale de la paix

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