Vous vous trouvez ici: Medias Septembre 2006  
 MEDIAS
Eté 2006
Septembre 2006
Octobre 2006
Novembre 2006
Décembre 2006

"CERTAINS POURRAIENT VOULOIR ATTEINDRE BENOÎT XVI"
 

Le site Eucharistie Miséricordieuse cite une déclaration courageuse de Mgr Camillo Ruini, ami du Saint -Père, et président de la conférence épiscopale italienne (réaction déjà évoquée par le salon Beige, voir ici: Réactions de la Conférence des Evêques de France )
Sans être adepte de la théorie du complot, il me semble que c'est clair, dès le début. "On" essaie d'abattre le Saint-Père -au moins de le discréditer moralement- par tous les moyens. La caution du cardinal Ruini est suffisamment autorisée pour en consolider l'hypothèse.
"On" avait déjà essayé de l'intimider en inventant une polémique, à son retour de Pologne.
En Bavière, les tentatives d'intimidation n'ont pas manqué, j'en ai parlé ici: "on" n'a pas hésité à nous resortir la rumeur nauséabonde de son inscription aux jeunesses hitlériennes, alors que tout était parfaitement clair sur ce sujet depuis plus d'un an (et la sortie concomitante des mémoires de Günter Grass n'est peut-être pas un hasard).
Devant l'échec de ces grossières manoeuvres, "on" a donc employé l'artillerie lourde. (voir La presse française )
On voit bien que la campagne a été trop complaisamment relayée par les media occidentaux-leader (du Monde au New-York Times !!), pour être motivée seulement par le souci d'informer le bon peuple. Et les auteurs de cette campagne médiatique savent pertinemment que les frustres populations musulmanes sont à proprement parler de la "nitroglycérine", donc à manier avec précaution, si l'on veut sincèrement éviter l'affrontement.. .

Les auteurs de cette vilaine manoeuvre auraient réussi leur coup si le Saint-Père, dans un souci d'apaisement, finissait par formuler des excuses. Et s'il ne le fait pas, au besoin, "on" est prêt à les inventer, pour le discréditer définitivement par le mépris.


 

Certains pourraient vouloir atteindre Benoît XVI et son autorité

Polémique sur l’islam, le cardinal Camillo Ruini soupçonne des arrière-pensées

Le cardinal Camillo Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), a soupçonné la polémique autour des propos de Benoît XVI sur l’islam de vouloir toucher à la personne du pape Benoît XVI et à son autorité. (Eucharistie Miséricordieuse)
-----------------------------
Le texte complet du discours en italien est disponible sur le site du quotidien L'Avvenire. (en fait, le journal publié par la CEI)
J'ai traduit le passage évoqué ici .
J'aurais aimé trouvé quelque chose d'approchant sur le site de la CEF, mais... ne rêvons pas!



Traduction du discours du Cardinal Ruini

Discours prononcé le lundi 18 septembre par le Président de la conférence épiscopale italienne, le Cardinal Camillo Ruini, en ouverture des travaux du conseil permanent

Totale proximité et solidarité avec le Pape

Nous saluons avec une profonde affection le Saint-Père, rentré depuis peu du voyage dans sa Bavière natale, où il a annoncé et témoigné avec une extraordinaire profondeur de réflexion et avec une douceur persuasive, la foi en ce Dieu dans lequel l'homme, sa raison et sa liberté trouvent leur plénitude supérieure et authentique.
En particulier, dans la splendide "leçon" de l'Université de Ratisbonne, il a pu non seulement proposer, mais argumenter sur la vérité, la validité, et l'actualité du christianisme, au travers d'une grande fresque théologique, et en même temps historique et philosophique, capable de faire émerger le lien essentiel entre la raison humaine et la foi en Dieu, qui est le Logos, montrant que ce lien n'est pas confiné dans le passé, mais ouvre aujourd'hui de grandes perspectives à notre désir de connaître et de vivre une vie pleine et libre.
Cette leçon, avec l'encyclique Deus caritas est, et le discours prononcé le 22 décembre devant la Curie romaine, offre les perspectives (coordonnées) fondamentales du message que le pape veut nous proposer: nous devons donc la méditer et l'assimiler en profondeur, déjà dans le contexte du congrès qui nous attend à Vérone.
On ne peut que ressentir surprise et douleur devant le fait que certaines affirmations qu'elle contenait aient été présentées de façon équivoque au point d'être interprétées comme une offense à la religion islamique, et de conduire à des actes d'indimidation, et à d'inqualifiables menaces -peut-être au point de fournir un prétexte à l'abominable meutre de Soeur Leonella - alors que le Pape se proposait de favoriser "un vrai dialogue des cultures et des religions - un dialogue dont nous avons un si urgent besoin", ainsi qu'il est dit dans cette leçon, et comme le cardinal secrétaire d'état l'a heureusement précisé dans sa déclaration de samedi dernier, reprise par le Saint-Père lors de l'Angelus d'hier.
En tant qu'évêques italiens, nous exprimons au pape notre totale proximité et solidarité, et nous intensifions notre prière pour lui, pour l'Eglise, pour la liberté religieuse, pour le dialogue et l'amitié entre les religions et les peuples.
Nous déplorons à l'inverse ces interprétations, qui ne manquent pas non plus dans notre pays, lesquelles attribuent au saint-Père une responsabilité qu'il n'a en aucune façon, ou des erreurs qu'il n'a pas commises, et cherchent à atteindre (frapper) sa personne et son ministère.

L'enthousiasme avec lequel la Bavière et l'Allemagne ont entouré Benoît XVI confirme que la figure de ce Pape recèle une profonde efficacité pour ouvrir une phase nouvelle, d'intérêt renouvelé, confiance et adhésion envers le christianisme et l'Eglise
, de la part de ce peuple allemand, et du type de culture qui le caractérise. Déjà, dans un contexte certes différent, comme celui de la Pologne, la visite accomplie fin mai par le Saint-Père avait reçu un accueil non moins affectueux et enthousiaste. En particulier, à Cracovie, s'était manifesté dans toute sa force, le lien qui unissait Benoît XVI à Jean-Paul II, tandis que, avec le discours prononcé à Birkenau, il avait exprimé avec une extrême sincérité et profondeur la souffrance du croyant devant le mystère et l'abysse de la faute et de la souffrance, que seul l'amour peut racheter.




La manipulation vue par Jeanne Smits

Dans "Présent" du 19 septembre
C'est vrai que la dispersion géographique des premières émeutes évoque irrésistiblement les "multiples" départ de feu d'un incendie criminel...


IL aura fallu près de 48 heures, la semaine dernière, pour que « le monde musulman » dénonce quelques propos tenus par Benoît XVI dans son grand discours aux représentants du monde des sciences à l’université de Ratisbonne. Plus exactement ce furent, en des endroits très éloignés les uns des autres aux quatre coins du monde, des musulmans qui réagirent avec une étonnante simultanéité. Comme dans l’affaire des caricatures, où le « temps de latence » avait duré plusieurs semaines, on eut affaire ici à ce qui ressemble fort à un montage concerté, reposant sur un mensonge qui devait en entraîner plusieurs autres.

Le premier montage
, ce fut l’exploitation violente d’extraits découpés aux ciseaux à ongle dans un texte universitaire, destiné d’abord à des universitaires : on retint (dans la presse occidentale comme chez ces musulmans) une citation de Manuel II Paléologue que le Pape avait pris soin, lors de sa conférence, de présenter comme « stupéfiante » à nos yeux, sur la possibilité de répandre la foi par l’épée. Benoît XVI s’interrogeait sur les rapports entre foi et raison, et il démontrait que Dieu ne peut vouloir cela. Cette citation de Manuel II, occasion de réflexion et tout le contraire d’un appel à la « croisade » dans la bouche du Pape, montée en épingle conduit non seulement à des agressions verbales de la part de musulmans dans le monde entier, mais aussi à des attaques contre des églises (à Gaza, en Cisjordanie, catholiques mais aussi orthodoxes !) et même, en Somalie, à l’assassinat d’une religieuse italienne âgée de 66 ans travaillant dans un hôpital pédiatrique.
Les propos du Pape furent ainsi présentés et exploités comme une agression, alors que la véritable agression venait précisément de ces musulmans qui prétendent lui interdire toute réflexion critique sur l’islam, parmi lesquels certains sont passés à l’acte.

Deuxième montage : aussi bien le communiqué du nouveau Secrétaire d’Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone (tout juste entré en fonction…) que les paroles de Benoît XVI à l’Angélus, dimanche, ont été largement présentés par la presse comme des regrets, voire comme une rétractation. Il n’en est rien. Le Pape s’est dit « vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage » de son discours à l’Université de Ratisbonne, « considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans, alors qu’il s’agissait d'une citation d’un texte médiéval, qui n’exprime en aucune manière (sa) pensée personnelle ». En attendant, Benoît XVI n’a rien retiré de ce qu’il a dit.


 

Dans son blog, en date du 15/9, Patrice de Plunkett ne disait pas autre chose :
"Ce scandale a pourtant été lancé, et par nos médias (une fois de plus)."
Voir ici: Le pape et l'islam : cacophonie médiatique
---------------------------------------
Un commentaire de cet article dit aussi:
"J'ai l'impression que les médias cherchent un dérapage du pape. Chaque parole du pape est surveillée, passé au tamis de la bien-pensance . Comme les médias n'arrivent pas à trouver un faux pas, ils en inventent".


Bien vu!
Simple question supplémentaire, tout de même. Pourquoi???
On ne peut se contenter de constater la stupidité des medias, car même si beaucoup de journalistes sont des médiocres, les gens qui les emploient, et détiennent les moyens d'information sont évidemment tout sauf stupides.
On n'ignore pas que les grands medias occidentaux servent des intérêts économiques: pourquoi l'Eglise gêne-t'elle ces gens là?



 

> Retour