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DÉFENSE DE BENOÎT XVI

Pas un "décideur"??

De C.. , ma veille éditoriale pour la presse anglo-saxonne, que je remercie vivement.
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J’ai bien aimé sur votre site les paroles de l’évêque belge sur les médias ( "Le Mozart de l'Eucharistie" ).
Beaucoup moins l’article du Pèlerin bien sûr( Un article du Pélerin sur Benoît XVI ).

Je repense à un article de J. Allen du 13 novembre intitulé : la religion et les médias.

En Novembre dernier, J. Allen a participé à une table ronde intitulée ‘la religion et les médias’ à l’université de Caroline du sud avec des journalistes et des universitaires. Tous se sont accordés pour dire que le traitement de la religion est désastreux et que la presse était ignare en matière de foi. « La presse couvre la religion comme la politique, et la politique comme le sport, elle cherche à savoir qui sont les gagnants et les perdants et quel est le score, plutôt que de traiter les sujets importants ».

John Allen dit ceci qui nous concerne tous (*) : « dans mes brèves remarques, j’ai répété ce qui est devenu un mantra pour moi en matière de communication de l’église. Etant donné les énormes défis à relever et la très faible probabilité que des ressources institutionnelles nous viennent en aide, le brouillard de mythes entourant la religion ne sera pas dissipé tant que chaque croyant n’en viendra pas à se considérer lui-même comme un porte-parole, réfutant les idées fausses où qu’elles arrivent, que ce soit à la table du diner, sur le lieu de travail ou dans la presse locale ».

Quand le Pèlerin dit que Joseph Ratzinger n’est pas un décideur , je me rappelle avoir justement lu le contraire dans le livre de Constance Colonna-Cesari : Benoit XVI, les clés d’une vie.(**) De mémoire, car je l’ai pris à la bibliothèque, il y a un passage intitulé : un décideur au Vatican. Il disait en substance que les dernières années de Paul VI avaient été difficiles, car il n’arrivait pas à prendre de décision. L’arrivée de J. Ratzinger qui savait trancher avait été d’une grande aide pour le pape Jean-Paul II.

J’avais aussi lu la même chose dans un très élogieux article de la presse américaine en avril 2005 ( catholic news).

"Au cours de ces années, le Pape Benoît rencontrait discrètement le pape Jean-Paul, pour discuter de points de doctrine et d'autres sujets d'intérêt majeur concernant l'Eglise. Les initiés disaient que son inflence était 'second to none' (irremplaçable) lorsqu'il s'agissait de fixer les priorités et le cap de l'Eglise face aux défis moraux et doctrinaux".
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(*) C'est ce que j'essaie de faire avec ma modeste force de conviction sur ce site
(**) J'ai retrouvé la référence, merci pour cet argument. Je crois intéressant de citer ici le passage concerné (pages 129 et suivantes): Un décideur au Vatican
Reste évidemment la possibilité que l'auteur de l'article du "Pélerin" donne au mot décideur un tout autre sens que 'celui qui sait décider'. Un sens qui se réfère entièrement à la sphère économique et politique, ce qui confirmerait l'opinion de John Allen..


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