John Allen revient sur les propos du Saint-Père, frappant prétendument d'excommunication les politiciens favorables à l'avortement.

C'est déformer sa pensée, d'autant plus que le mot utilisé semble violent et intolérable (alors qu'il ne s'agit que de l'impossibilité de recevoir la communion, ce qui ne devrait pas gêner à l'excès les gens concernés!!) mais la rectification n'affaiblit en rien la force de la conviction qu'il exprime.

Ou: la conférence de presse impromptue au-dessus du Sahara finira-t'elle de faire des vagues?
Il semble en tous cas que les medias occidentaux cherchent par tous les moyens à lever une polémique sur le thème de "l'excommunication".

Mon amie Catherine m'écrit très justement à ce sujet:
"Les journalistes aiment bien le mot excommunication: Dans l'imaginaire collectif, il nous renvoie au temps de l'inquisition (heureusement révolu) où être excommunié signifiait être exclu de l'église et de l'Eglise, et donc mis au banc de la société. Aujourd'hui les divorcés remariés sont bien dans l'Eglise mais ne sont pas invités à la table eucharistique. Il semble me souvenir que le cardinal Ratzinger dans le 'Sel de la terre' l'évoquait comme une question douloureuse sur laquelle il fallait réfléchir."

Nous en avons déjà parlé, reproduisant la transcription des questions et réponses faites par John Allen. Notant, en particulier, que l'initiative ne venait pas du Saint-Père, mais de l'insistance d'un journaliste de La Repubblica...
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Voir ici:
Conférence de presse dans l'avion
A propos des politiciens légalisant l'avortement

Mexican cardinal says pope repeated bishops' line on abortion
Article original ici: http://ncrcafe.org/node/1090

Un cardinal mexicain dit que le Pape n'a fait que répéter la position des évêques, au sujet de l'avortement.
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John Allen a eu l'occasion de rencontrer le Cardinal-archevêque de Mexico, Norberto Rivera Carrera. Etant actuellement au Brésil pour la visite de Benoît XVI, et avant la réunion du CELAAM, ce dernier affirme "ne pas savoir quel impact les propos du Pape auront dans sa ville".
Il insiste cependant sur le fait que les propos du pape 'ne constituaient pas une nouveauté, mais ne faisaient que reprendre les positions prises à Mexico' sur le sujet.

Les faits:
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Le 24 avril, le pouvoir législatif de la ville de Mexico a voté une loi légalisant l'avortement pendant les 12 premières semaines de grossesse dans les hopitaux publics de la ville. La loi n'impose pas aux cliniques privéess de procéder à des avortements.
Dans le même temps, l'archevêché de Mexico fit une déclaration stipulant que les médecins et les infirmières , de même que les législateurs, qui soutiendraient l'avortement, seraient considérés comme excommuniés. Harcelé par les journalistes, Mgr Rivera dit qu'il n'avait jamais excommunié personne, et qu'il n'avait pas l'intention de le faire.

Des sources [informées] soutiennent que Mgr Rivera voulait dire que, par leur engagement, ils s'étaient d'eux-mêmes exclus de la communion.
Par recoupement, la réponse de Mgr Rivera d'aujourd'hui semble indiquer que Benoît a confirmé cette position.

Rivera dit que, selon ce qu'il a pu recueillir dans les compte-rendus de la presse mexicaine, il y avait eu quelques confusions au sujet des prises de position du Pape, parce que, durant la conférence de presse 'aérienne', il avait fourni deux réponses différentes à la même question.

La première fois, un journaliste mexicain l'avait interrogé sur l'excommunication, il avait répondu en termes positifs, parlant de la beauté de la vie et de la nécessité d'avoir confiance dans l'avenir. Ce n'est que, pressé (harcelé) par un journaliste italien, qu'il répondit spécifiquement à la question de l'excommunication pour les politiciens qui défendent le droit à l'avortement, disant que ce n'était pas "arbitraire", mais basé sur la loi de l'Eglise.