Toujours dans l'attente de la publication du fameux "motu proprio", dont les salles de rédaction bruissent avec insistance depuis un bon mois (soit juste après la fausse polémique de Ratisbonne) les medias, qui aiment les schémas manichéens, prêtent au Saint-Père des pensées machiavéliques.
C'est confondre sans nuance les effets, et les intentions...
Témoin, cet article dans LE POINT du 9 novembre (on n'en attend pas mieux, en réalité!!) reproduit sur le Forum Catholique:

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Messe en latin
Les calculs de Benoît XVI
Guillaume Riffaud

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Il semblerait que Benoît XVI ait été une fois de plus mal compris. Car derrière sa volonté sincère de réconciliation se cache un calcul plus subtil.
Aspirés dans l'Eglise, les intégristes étoufferont. D'autant que les plus durs d'entre eux, les sédévacantistes, qui pensent que le siège du pape est vacant, ne saisiront pas la main tendue. Si la fraternité Saint-Pie X réintègre l'Eglise, ce sera divisée et affaiblie.
Enfin, dans l'Eglise, la capacité de nuisance des intégristes, contrôlés, sera beaucoup moins grande .
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Un lecteur du forum catholique fait ce lumineux commentaire, que je partage entièrement:
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"Et si Benoit XVI avait simplement le soucis des âmes et celui de l'unité de l'Eglise?

Pourquoi vouloir coller à tout prix un esprit calculateur au pape? "

Non, le Pape ne calcule pas. Il fait ce que sa conscience, éclairée par la prière, lui dicte. Il veut réaliser (énième répétition, mais elle n'est pas inutile) "la pleine et visible unité des chrétiens" à laquelle il s'était engagé dès le début de son pontificat, en commençant par ce qui est directement en son pouvoir. C'est tellement évident qu'ils n'y ont même pas pensé...Décidément, entre LUI et EUX, c'est un monde d'incompréhension.
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Relire à ce sujet ce que dit de lui le journaliste italien Vittorio Messori:

"un homme entièrement immergé dans la dimension religieuse. Et c'est seulement en se mettant dans sa perspective qu'il est possible de vraiment comprendre le sens de ce qu'il dit. De ce point de vue, les formules conservateur- progressiste, droite - gauche, n'ont plus de sens ; car elles proviennent d'une réalité bien différente, celle des idéologies politiques, et ne sont donc pas applicables à la vision religieuse qui, pour reprendre les mots de Pascal, est d'un ordre qui dépasse, en profondeur et en hauteur, tous les autres."
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Voir aussi ici: " Le projet d'autoriser la messe de Saint-Pie V"


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