Une certaine presse française bégaie décidément. Elle n'en finit pas de ressasser les mêmes griefs (10/5/2009)

Ai-je raison de reproduire ici les fonds de "corbeilles" (il s'agit d'une litote) ...?
Je ne sais pas.
Mais la hargne de certains médias pourraient permettre d'ouvrir les yeux.
Effata...
Ce ne sont rien moins que des menaces et des intimidations.
Il doit mesurer ses propos, le prévient-on.
Le mieux, ce serait que ces gens (?) lui écrivent ses discours d'avance.
On notera que le Pape est le seul à qui ces ayatollahs pires que les pires "intégristes" de quelque religion que ce soit, ne concèdent pas le moindre droit à l'erreur!!! (voir Libé, plus bas).
Et à quel titre?
Pourquoi tant de haine?

P
lus que jamais, il faut prier pour lui. Car il y en a qui ne lui veulent vraiment pas de bien...



1. Mécontents (Figaro)




2. Benoît XVI, à quitte ou double (JDD)

[Rien que le titre est absurde...]
Source
En visite au Proche-Orient à partir de vendredi, Benoît XVI va jouer les équilibristes. En raison du contexte régional, d'abord, alors qu'Israël et les Territoires sortent à peine d'un nouvel épisode de violence. En raison du contexte religieux, ensuite: le pape entend conforter les chrétiens, tout en améliorant le dialogue interreligieux avec les juifs et les musulmans. La mission s'annonce complexe.

Benoît XVI est très attendu au Proche-Orient. Et pas uniquement par les chrétiens. Son voyage, qui se déroule du 8 au 15 mai en Jordanie, en Israël et en Cisjordanie, est d'ailleurs présenté par le Vatican comme "le plus attendu" depuis le début de son pontificat. La barre est placée haut. Et ce d'autant plus que cette visite intervient dans un contexte difficile pour le Saint-Siège.
Le dernier voyage du pape à l'étranger - en Afrique - a marqué les esprits (Ah oui? lesquels?).
Le souvenir est plutôt... négatif:
dans l'avion qui l'emmenait pour la première fois sur le continent africain, Benoît XVI a estimé que le sida ne pouvait être vaincu "par la distribution de préservatifs". "Cela ne fait que l'aggraver", avait-il lâché, créant aussitôt la polémique. La date du voyage en Terre sainte a donc été avancée, histoire de faire oublier ce passage africain. Car la polémique a vivement affecté la cote de popularité déjà en berne du souverain pontife.

Benoît XVI va donc tenter de faire mieux au Proche-Orient.
Problème, la région regorge de pièges diplomatiques, culturels et religieux. En la matière, l'enjeu de cette visite va au-delà de sa simple popularité. La guerre de Gaza a laissé des traces profondes chez les Palestiniens et l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement de droite qui pour l'instant n'a jamais évoqué la création d'un Etat palestinien n'a pas arrangé les choses. Dans ce contexte, chacun de ses propos pourrait relancer la polémique. Le Vatican en a bien conscience et le voyage a été longuement préparé. Le pape a donné le ton mercredi lors de son audience générale hebdomadaire. "Je viendrai vers vous en pèlerin de la paix", a-t-il lancé à l'adresse des peuples du Proche-Orient, disant vouloir partager "leurs aspirations et espoirs autant que leurs peines et leurs luttes".

L'affaire Williamson
-------------
Mais la mission reste dangereuse, dans un Proche-Orient plus fébrile que jamais. "La situation politique comme la position de l'Eglise au Moyen-Orient sont tout sauf simples", résume le cardinal Walter Kasper, le compatriote allemand de Benoît XVI chargé au Vatican des relations avec les juifs. Benoît XVI devra notamment mesurer ses propos lors de sa visite à Jérusalem ou en Cisjordanie, quand il se rendra dans un camp de réfugiés palestiniens situé à proximité du "mur" hérissé par l'Etat hébreu.

Outre le dossier du Proche-Orient, Benoît XVI devra également rappeler son soutien aux chrétiens de la Terre sainte et ménager juifs et musulmans. Là encore, le contexte joue peu en sa faveur.
Car avant l'affaire africaine, il y eût l'affaire Williamson, du nom de cet évêque négationniste. En Israël, les propos tenus par Mgr Richard Williamson sur les camps de concentration n'ont pas été oubliés. "Je crois qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz", avait-il notamment déclaré. [à quoi bon répéter que les propos de ce W n'ont rien à voir avec le Pape, et que l'amalgame est particulièrement ignoble?]
Benoît XVI, qui, faute de pacifier les relations de l'Eglise avec les catholiques lefebvristes comme il le croyait, a en fait mis en danger le dialogue interreligieux avec la communauté juive. Benoît XVI espère tourner la page de cette controverse en se rendant lundi au mémorial de la Shoah.

Quant aux musulmans, Ratisbonne a laissé des traces. Dans ce discours prononcé en 2006, Benoît XVI laissait entendre que l'Islam était une religion violente et irrationnelle.
La première étape en Jordanie ne doit donc rien au hasard [propos totalement inepte!!!]: le roi Abdallah prône une union des chrétiens, des juifs et des musulmans pour ramener la paix dans la région. Cela n'a pas échappé au Vatican: dans un discours prononcé depuis l'une des mosquées d'Amman, le pape s'adressera aux dignitaires musulmans, aux universitaires jordaniens et au corps diplomatique. Histoire de faire d'une pierre trois coups. Mais en raison du contexte et de sa personnalité controversée, Benoît XVI aura du mal à faire aussi bien que son prédécesseur. Lors de sa visite en terre sainte en 2000, Jean-Paul II avait ravi chrétiens, juifs et musulmans, en se faisant apôtre du dialogue interreligieux.

______________
Et voici la conclusion de l'article: l'auteur a atteint son but, qu'il ne pouvait ignorer:

EN RAISON DE DERAPAGES INTOLERABLES SUSCITES PAR CE SUJET, LA REDACTION DU JDD.FR A DECIDE DE FERMER CET ARTICLE AUX COMMENTAIRES. [mais il suffit de voir les commentaires suintants de haine qui suivent l'article de Libé ci-dessous. Qui a allumé la mèche, si ce n'est ces hypocrites pompiers pyromanes?]
------------



3. Libé...

Au Proche-Orient, un pape pas vraiment en odeur de sainteté
Benoît XVI a entamé vendredi, à Amman, le voyage le plus sensible d’un pontificat déjà controversé.
(Source)

Sur le chemin de Jérusalem, le pape Benoît XVI est arrivé hier à Amman, en Jordanie, première étape de son voyage d’une semaine en Terre sainte. Présenté comme un «pèlerinage de paix» par le souverain pontife lui-même, le déplacement apparaît plutôt comme un parcours d’équilibriste pour un pape qui a le don de semer le trouble dans le sillage de ses voyages officiels.
En mars, se rendant en Afrique, il a choqué en soutenant que l’utilisation de préservatifs aggravait le problème du sida. Il avait aussi provoqué le courroux du monde islamique en associant, dans un discours à Ratisbonne (Allemagne), foi musulmane et violence. Quelques mois plus tôt, à Auschwitz (Pologne), il avait suscité la stupeur en réduisant les nazis «à un groupe de criminels» (ndr: et quoi d'autre?). Cette fois, à l’occasion de son voyage en Jordanie, en Israël et dans les Territoires palestiniens, Benoît XVI pose sa mule papale sur un véritable champs de mines.

Emoi. C’est un voyage «difficilissimo», soulignaient hier les vaticanistes italiens. Avec le conflit israélo-palestinien et l’intervention à Gaza en arrière-plan, mais aussi la dispute autour de la souveraineté des lieux saints de la chrétienté, le successeur de saint Pierre n’aborde pas la visite sous les mêmes auspices que son prédécesseur, Jean Paul II, partisan acharné du dialogue interreligieux et unanimement reconnu comme un ami indéfectible du peuple juif. En l’an 2000, les gestes et les paroles du pape polonais en Israël, notamment sa prière devant le mur des Lamentations, avaient conforté les relations judéo-chrétiennes. A l’inverse, à plusieurs reprises, le théologue (ndr: sic!) allemand Joseph Ratzinger, qui fut, adolescent, enrôlé dans les jeunesses hitlériennes, a suscité émoi et incompréhension. Il a réintroduit la prière pour la conversion des juifs dans la messe en latin du Vendredi saint et envoyé une délégation à la conférence Durban II, laquelle est restée dans la salle pendant le discours antisémite du président iranien. En janvier, en outre, il a réintégré les schismatiques de Monseigneur Lefevbre, dont l’évêque négationniste Richard Williamson. Le pape a finalement fermement condamné le révisionnisme, et le séjour en Terre sainte a été confirmé.

Dès son arrivée en Jordanie, Benoît XVI s’est employé à désamorcer les tensions. Alors que la confrérie des Frères musulmans a déclaré que le pape «n’était pas le bienvenu s’il ne s’excusait pas pour ses propos sur l’islam», le souverain pontife a assuré, depuis Amman, qu’il éprouvait «un profond respect pour la communauté musulmane».
Mais c’est à partir de lundi, lorsqu’il va franchir le Jourdain, que le pape va affronter la partie la plus délicate de son voyage.
Pas moins de 80 000 soldats israéliens auraient été mobilisés pour le protéger des groupes islamistes et des juifs orthodoxes. Au cours des derniers jours, la radio des colons israéliens s’en est pris «à l’ancien jeune nazi et au nouveau croisé».
Dans une tribune, le quotidien de la droite dure, le Jerusalem Post, a prévenu que le pape allemand, qui a servi dans la Wehrmacht, sera soumis «à un examen implacable durant sa visite. Chaque arrêt ou changement dans son itinéraire, chaque petite phrase ou geste seront étudiés à la loupe.» Ce sera notamment le cas à l’occasion de la visite à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah. Benoît XVI y prononcera une prière, mais il évitera soigneusement le musée du mémorial, où la légende d’une photo de Pie XII évoque le silence du pape Eugenio Pacelli durant la guerre et l’Holocauste. La figure de ce pape pour le moins contreversé est source de division entre le Vatican et les communautés juives. D’autant que Benoît XVI n’a pas bloqué le procès en béatification de Pie XII et qu’il a maintenu le refus d’ouvrir totalement les archives du Vatican.

Embûches.
______
Entre deux messes et autres recueillements sur les lieux symboliques de l’Ancien et du Nouveau Testaments, comme le Mont Nebo, Bethléem et Nazareth, Benoît XVI devra éviter les faux pas à Jérusalem ou dans les Territoires occupés. Le Saint-Siège a insisté pour souligner le caractère exclusivement religieux du pape, mais ses discours et ses gestes présenteront évidemment une dimension politique. Le président de l’Autorité nationale palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, souhaitait par exemple qu’au cours de sa visite, mercredi, dans un camp de réfugiés, le pape monte sur une tribune à proximité du mur de séparation entre la Cisjordanie et Israël. Selon l’ANP, à la suite des «énormes pressions de Benyamin Nétanyahou, le projet a été abandonné». A Bethléem, Benoît XVI acceptera-t-il de serrer éventuellement la main de responsables du Hamas ? Demandera-t-il à nouveau publiquement la création d’un Etat palestinien ?
Après les polémiques des derniers mois, Benoît XVI n’a pas le droit à l’erreur. C’est pourquoi, dans les coulisses du Vatican, on redoute les embûches de ce voyage en Terre sainte d’un pape âgé de 82 ans.





Articles La visite sur KTO