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L'IMAGE DU SAINT-PÈRE
 

Lisant les compte-rendus du voyage au Brésil sur Internet (il n'est pas nécessaire de lire tout, car quelques dépêches d'agence donnent le ton, et chacune est reprise avec plus ou moins de modifications en une quantité d'exemplaires), on est frappé par ce thème qui semble finalement passer avant le contenu du message pastoral, et même avant les tentatives de créer une polémique: le pape est froid, sec, 'peu charismatique' (ce mot à la mode plaît beaucoup)... et dans le meilleur des cas, on consent à dire qu'il s'est enfin dégelé au contact des brésiliens, voire qu'il a enfin (sic!) fendu l'armure. Il est également de bon ton de railler l'atmosphère compassée qui régnerait au Vatican, que l'on oppose ici à la joyeuse cohue des palais présidentiels brésiliens, sous l'influence miraculeuse de Lula!

Dommage que ces gens -y compris ceux dont ce devrait être le métier- ne regardent jamais les audiences générales du mercredi. Ils trouveraient chaque semaine un démenti éclatant à leurs affirmations. Comme par exemple, un certain mercredi de janvier où, dans la salle Paul VI du Vatican (mais oui!) la foule, debout, scandait "Ti vogliamo bene!!!" ( voir video: Ti vogliamo bene )

Et les mêmes qui ignorent superbement cette manifestation hebdomadaire où le pape se livre entièrement à la curiosité du public, critiquent la "communication" défaillante du Vatican!!

A ce sujet, une lectrice m'écrit un message qui confirme mon impression, elle reproduit une dépêche emblématique parue dans La Croix, et je la cite:



 

Voici ce que je viens de lire sur "la Croix" via le Net....
"Benoît XVI a regané Rome lundi 14 mai en milieu de journée après cinq jours au Brésil. S'il était difficle pour le Pape d'éviter la comparaison avec son prédecesseur, son image froide et austère aura été révisée par la simplicité d'un homme qui sera parvenu à casser un peu la glace qui le séparait du public "

Première hypothèse : jamais ces "journalistes catholiques" ne regardent ni ne suivent les audiences, les précédentes rencontres de notre Saint Père.
Deuxième hypothèse : pure désinformation ou intoxication volontaire.
Troisième hypoythèse : un souverain mépris pour le Vicaire du Christ.
Dernière hypothèse : travail de sape de l'oeuvre du Pape, de sa personne...donc attaque non dissimulée contre le Christ.


 

Y-a-t'il une intention?

Pour terminer -provisoirement, hélas- sur ce sujet, voici un article trouvé hier dans l'édition papier de la Croix, sous la signature d'I. de Gaulmyn. Elle décrit la rencontre à la Ferme de l'Espérance, puis élargit son propos à l'accueil réservé au pape.
Il est clair qu'elle fait un effort pour rectifier la sécheresse de ses articles précédents. Il n'empêche, ayant vu la scène en direct sur KTO (et écouté le commentaire de Philippine de Saint-Pierre), j'aurais espéré des mots plus enthousiastes dans un journal catholique. Il faut croire que c'est trop demander




A la ferme de l'Espérance...

A la ferme de l'Espérance, le Brésil découvre un Pape chaleureux.

Devant des jeunes anciens toxicomanes, le pape, avec des gestes affectueux, a su toucher le Brésil. Et se laisser toucher
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La voix tremble, comme lorsque les douleurs passées rendent soudain l'émotion insoutenable. Antonio poursuit cependant son histoire, sous les yeux extraordinairement attentifs de Benoît XVI. Devant le pape, il déroule sa vie de toxicomanie et de violence, jusqu'à cette rencontre au coin d'une rue: «J'ai cru que ce jeune venait me demander de la drogue, mais il m'a parlé de la Ferme de l'Espérance. » Antonio pleure. On sent Benoît XVI très ému, comme lorsqu'une jeune fille évoque sa «vie de cauchemar»: anorexie-boulimie, dépression, tentative de suicide, révolte contre la famille... Incapable de finir, elle tombe, en larmes, dans les bras du pape.
Assis sur un fauteuil en bambou, dans ce centre de désintoxication fondée par un franciscain à 30 km d'Aparecida, Benoît XVI a d'abord assisté à une chorégraphie sur musique rock, avec la politesse perplexe que lui suggère ce genre de manifestation. Mais lorsque la parole est venue, avec son poids de souffrance et de vérité, le pape est touché. Image étonnante de ce vieil homme en blanc, embrassant chacun de ces jeunes, adolescents déjà cabossés, enfants aux yeux trop grands. Un pape grand-père, compréhensif pour une jeunesse dont l'histoire ressemble si peu à la sienne. Comme si, au Brésil, Benoît XVI avait appris à embrasser, sous l'oeil stupéfait des photographes peu habitués à des gestes aussi expansifs de sa part...

La suite ici: A la ferme de l'espérance...


 

Toujours sur le sujet des media et des reproches que le pape leur a adressés à plusieurs reprises, voilà ce qu'on peut lire dans un article très critique ('Contradiction du Pape Benoît XVI dans son message à l'Amérique Latine') , sur le site Latin Reporters.com:
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.... sans la globalisation médiatique, l'information étant elle-même une valeur marchande cotée en bourse, quelle portée aurait aujourd'hui la voix du pape?
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Certes... Mais de quelle portée s'agit-il, et à quel prix?
C'est oublier à peu de frais le mal que fait cette diffusion massive de l'information.
Sans la globalisation médiatique, beaucoup d'autres paroles, entièrement néfastes, celles-là, n'atteindraient jamais nos oreilles, beaucoup d'images avilissantes ne saliraient pas nos yeux, beaucoup d'idées perverses ne toucheraient pas nos esprits... et le pape n'aurait pas besoin de mettre en garde contre elles! Il resterait ce qu'il a été depuis 2 millénaires, une icône peut-être lointaine, mais vénérée et rassurante.


Sur ce sujet, voir aussi:
La rancoeur des media
Obscurcir l'image du Saint-Père
Un faux grossier


Patrice de Plunkett défend le Pape avec passion | Polémique à tout prix.