le Saint-Père s'est adressé aux journalistes, et a fait lui-même un premier bilan. (17/5/2009)
D'une certaine façon, après le discours d'adieu à l'aréoport de Tel-Aviv, c'est son résumé du voyage.

Ma traduction , d'après le texte en italien sur le site du Vatican:



Chers amis,

merci pour votre travail.
J'imagine combien cela a été difficile, entourés comme vous l'étiez de tant de problèmes, tant de transferts, etc, et je voudrais vous remercier parce que vous avez accepté toutes ces difficultés pour informer le monde sur ce pèlerinage, invitant ainsi également les autres au pèlerinage dans ces lieux saints.



J'ai déjà fait un bref résumé de ce voyage dans le discours à l'aéroport, je ne voudrais pas ajouter grand chose.

Je pourrais citer beaucoup, tellement de détails: l'émouvante descente au point le plus profond de la terre, au Jourdain, qui pour nous est aussi un symbole de la descente de Dieu, de la descente du Christ dans les points les plus profonds de l'existence humaine.



Le Cénacle, où le Seigneur nous a offert l'Eucharistie, où il y a eu la Pentecôte, la descente de l'Esprit Saint; ensuite le Saint-Sépulcre, et tant d'autres impressions, mais il me semble que ce n'est pas l'instant pour s'y arrêter.

Peut-être, toutefois, pourrais-je donner quelques brèves indications.



Il y a trois impressions fondamentales : la première est que j'ai trouvé partout, dans tous les milieux, musulmans, chrétiens, juifs, une disponibilité décidée au dialogue interreligieux, à la rencontre, à la collaboration entre les religions.
Et il est important que tous voient cela non seulement comme une action - dirions-nous - inspirée par des raisons politiques dans une situation donnée, mais comme le fruit du noyau même de la foi, parce que croire en un unique Dieu qui nous a créés tous, Père de nous tous, croire dans ce Dieu qui a créé l'humanité comme une famille, croire que Dieu est amour et veut que l'amour soit la force dominante dans le monde, implique cette rencontre, cette nécessité de la rencontre, du dialogue, de la collaboration comme exigence de la foi même.

Second point : j'ai trouvé aussi un climat oecuménique très encourageant.
Nous avons eu beaucoup de rencontres avec le monde orthodoxe, d'une grande cordialité ; j'ai même pu parler avec un représentant de l'Église anglicanne et deux représentants luthériens, et on voit que vraiment ce climat de la Terre Sainte encourage aussi l'oecuménisme.

Et troisième point : il y a de très grandes difficultés - nous le savons, nous l'avons vu et l'avons senti. Mais j'ai aussi vu qu'il y a un profond désir de paix de la part de tous. Les difficultés sont les plus visibles et nous ne devons pas les cacher : il y en a, elles doivent être éclaircies. Mais le désir commun de la paix, de la fraternité, n'est pas aussi visible , et il me semble que nous devons aussi en parler, encourager chacun dans cette volonté pour trouver les solutions certes pas faciles à ces difficultés.

Je suis venu comme pèlerin de paix. Le pèlerinage est un élément essentiel de beaucoup de religions. Il en est de même pour l'islam, la religion juive, le christianisme. C'est aussi l'image de notre existence, qui est d'avancer, vers Dieu, et ainsi vers la communion de l'humanité.

Je suis venu comme pèlerin et j'espère que beaucoup suivront ces traces encourageant de cette façon l'unité des peuples de cette Terre Sainte et devenant à leur tour des messagers de paix.
Merci !

© Copyright 2009 - Librairie Editrice Vaticane





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