Benoît XVI a tourné la page de la repentance (12/5/2009)



Après quatre jours de pélerinage, dont deux en Israël, à défaut de tirer un bilan, il est temps, il me semble, de faire quelques constatations.
Je me lance donc dans le pamphlet, il faut bien un début à tout...
Cette analyse est évidemment très loin d'être exhaustive - en particulier, je ne rentrerai pas dans les querelles politiques, connaissant mal la situation au Moyen-Orient.
Il faudra du temps pour le faire, et de toutes façons, cela dépasserait largement mes capacités.



1. Première leçon de ce voyage: il est physiquement épuisant. Regardez l'agenda du Saint-Père aujourd'hui (12 mai). Qui pourrait en faire autant?
Il faut supposer - et j'en suis convaincue - qu'une force supérieure l'habite et le soutient. C'est pour cela, surtout, qu'il faut prier pour lui.



2. Le Pape avait dit qu'il venait en "pélerin de paix". Il le fait dans chacun de ses discours, tranquillement, avec courage. Il n'a jamais dit, par contre, qu'il venait en "pénitent". Tant pis pour ceux que cela indispose, et qui auraient aimé le voir "en chemise, et la corde au cou", comme les "Bourgeois de Calais", immortalisés par Rodin (et dont voilà, ci-contre, une autre illustation : http://www.histoire-fr.com ).



3. Nous vivons sous un régime d'information "soviétoïde". La presse occidentale a relayé les faits, depuis l'arrivée du Saint-Père en Israël, d'une façon scandaleuse. Pour certains de ses représentants français, on pourrait aller jusqu'au qualificatif "voyous" (mais mon amie Catherine qui a lu la version en anglais de Spiegel me dit que c'est la même chose). Il faut que cela soit dit, et je ne veux plus rentrer dans les détails. Et on ne me fera pas croire que certains "hasards de calendriers" sont fortuits. Je vous laisse les chercher... et les découvrir.



4. C'est en relation avec le point n°1, le Pape a déjoué toutes les attentes, des deux côtés, malgré les pressions. Quelle force! Il ne s'est pas laissé instrumentaliser, il a dit ce qu'il avait à dire, et souvent,pas ce qu'on attendait. Un peu comme s'il cheminait dans un champ de mines, en évitant tous les pièges. Pas parce qu'il est habile, mais parce qu'il dit la vérité, et porte un message plus grand que lui.



5. Enfin, et c'est le plus important: Benoît XVI a tourné la page de la repentance. Son beau et sensible discours au Mémorial de l'Holocauste, le billet glissé dans les interstices des pierres antiques du Mur des Lamentations, en témoignent.
Le Pape sait que si l'Eglise veut réaffirmer avec force l'identité catholique (comme l'a très bien compris John Allen), il lui faut cesser de battre sa coulpe.
Il me semble que c'est le plus important signal donné par ces deux premiers jours en Israël.



Pour finir, j'ai reçu ce matin quelques messages d'amis, je veux remercier les auteurs... et en faire l'hommage au Saint-Père:
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Je suis toujours en colère quand je lis tous ces articles haineux envers Benoît XVI. Mais je finis par demander, comme le Christ en croix: "Mon Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."
Si l'Église était de ce monde, le monde serait d'accord avec elle et avec le pape, mais comme elle n'est pas de ce monde, le monde la déteste et exprime sa haine à la moindre parole du Saint-Père. Mais avec l'aide de Dieu, nous tenons fermes!
Que Dieu veille sur son serviteur, qui marche dans les pas de Jésus!
À la prochaine!
Simon

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Merci Béatrice pour les mises à jour. Inutile d'aller regarder les télés nationales, elles sont idiotes. Je regarde KTO et je vous suis.
Et c'est très bien comme cela.
Quel grand pape nous avons !
Marianne

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Allez Béatrice, on pense très fort à Saint Thérèse d'Avila! Le très Saint Père est formidable, son pélerinage est essentiel quoiqu'en disent
les "vendeurs de canons" et tous ceux qui ont intérêt à le salir ou à se servir de lui pour leurs intérêts. C'est petit, c'est laid (pas
ugly!). On est avec lui.
Bon courage, à bientôt
Carlota






Heureux comme Moïse Opinion (1)