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Ai-je été lue? Pourquoi pas?
Je l'avais écrit mardi (opinion (2)): Le Pape veut tourner la page de la repentance.
Apparemment, l'envoyée spéciale de l'Express, a eu la même idée que moi.
Elle l'écrit trois jours plus tard dans un article qui n'a certes pas le même ton que le mien, puisqu'il énumère en détail tous les griefs formulés par la presse israélienne, en particulier:
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cette vision [celle du Pape], dont on peut critiquer le caractère trop abstrait, a pour conséquence de dépasser la singularité de la Shoah - génocide nazi perpétré à l'encontre du peuple juif. Ce que les Israéliens sont parfaitement fondés à juger insupportable.
Avant de conclure, non sans pertinence:
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Benoît XVI veut tourner la page de la repentance, la demande de pardon de l'Eglise à la communauté juive pour près de deux mille ans d'antijudaïsme. Jean-Paul II est allé très loin sur ce chemin capital et nécessaire. Une partie du monde catholique -dont les traditionnalistes- partagent aujourd'hui ce désir "d'en finir" avec ce qu'ils considèrent comme des mortifications excessives et, à terme, nuisibles pour l'image de leur religion. "L'Eglise catholique [...] éprouve une profonde compassion pour les victimes dont il est fait mémoire ici", souligne plus loin le pape dans son discours, sous le regard de papier des portraits de disparus.
Loin de demander pardon, l'Eglise, dans la bouche de Benoît XVI, reprend en quelque sorte du galon. Elle renoue avec ce qui la fait naître: le message de l'Evangile. Et c'est bien là, sûrement, où ce pape du "ressourcement" et de l'affirmation chrétienne voulait en venir. Que cela plaise ou pas.
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Amusant:
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L'Express, dans le cadre de ce voyage, consacrait un dossier à Benoît XVI.
Dans un des billets, il est assez croustillant de voir l'envoyée spéciale se plaindre avec aigreur de ne pas pouvoir assister à la messe (Heureux les invités à la messe du Saint Père...).
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